
PRELIMINAIRES
0.1. Note aux enseignants
Ce guide est conçu pour l’enseignement de l’Éducation à la Vie en 8ème année, s’appuyant sur les acquis de la 7ème année. Il propose une progression pédagogique visant à approfondir les compétences des élèves en matière d’autonomie, de pensée critique et de prise de décision responsable face à des problématiques plus complexes. L’enseignant doit agir comme un modérateur, créant un climat de confiance propice aux débats sur des sujets parfois sensibles. L’adaptation des contenus aux réalités vécues par les élèves, que ce soit dans le contexte cosmopolite de Kinshasa ou dans les communautés de pêcheurs sur les rives du fleuve Congo à Mbandaka, demeure une condition essentielle à l’efficacité de l’enseignement.
0.2. Objectifs généraux du cours
L’objectif central pour la 8ème année est de consolider l’autonomie de l’élève en le rendant capable d’analyser des situations complexes et de faire des choix éclairés pour sa santé et son avenir. Le cours vise à développer sa capacité à résister aux pressions sociales négatives, à comprendre les enjeux de la santé sexuelle et reproductive, à prévenir les dépendances et à s’engager de manière constructive dans sa communauté, y compris dans l’environnement numérique.
0.3. Compétences à développer
Ce programme renforce les compétences psychosociales en mettant l’accent sur la pensée critique, la résolution de problèmes et la prise de décision. Il introduit et développe des compétences spécifiques liées à la prévention des risques : analyse des conséquences des comportements, capacité à dire non (assertivité), recherche d’informations fiables. S’y ajoutent des compétences de citoyenneté numérique, comme l’évaluation critique des sources d’information et la protection de son identité en ligne.
0.4. Méthodologie et approches pédagogiques
La méthodologie pour cette année privilégie les approches qui stimulent l’analyse et le jugement. L’utilisation d’études de cas complexes, de dilemmes moraux, de débats argumentés et de projets de recherche en petits groupes est fortement encouragée. Ces techniques permettent aux élèves de confronter leurs points de vue, de peser le pour et le contre, et de construire leur propre raisonnement sur des questions de société, en s’inspirant de situations réelles observées à Lubumbashi, Goma ou ailleurs en RDC.
PARTIE 1 : AFFIRMATION DE SOI ET PROJET PERSONNEL 🎯
Cette partie fait évoluer la connaissance de soi vers la construction active de son identité et de son avenir. L’enjeu est de passer de la découverte de soi à l’affirmation de soi. Les chapitres outillent l’élève pour qu’il puisse développer une pensée autonome, prendre des décisions mûrement réfléchies et commencer à définir des objectifs personnels concrets, posant ainsi les premiers jalons de son projet de vie.
CHAPITRE 1 : PENSER PAR SOI-MÊME
1.1. Le développement de la pensée critique
1.1.1. Définition et utilité de la pensée critique
La pensée critique est présentée comme la capacité à analyser l’information de manière objective, à évaluer la validité des arguments et à former son propre jugement. Son utilité est démontrée dans la vie quotidienne pour résister à la manipulation, aux rumeurs et aux fausses informations.
1.1.2. Distinguer les faits des opinions
Des exercices pratiques apprennent à l’élève à faire la différence entre une information vérifiable (un fait) et un jugement personnel (une opinion). Cette compétence est fondamentale pour analyser un discours, un article de presse ou une discussion.
1.1.3. Identifier les sources d’influence
Cette section amène l’élève à reconnaître les différentes influences qui façonnent ses pensées et ses choix : la famille, les amis, les médias, la culture. L’objectif est de prendre conscience de ces influences pour pouvoir ensuite les questionner et s’en affranchir si nécessaire.
1.2. Le processus de prise de décision responsable
1.2.1. Les étapes d’une prise de décision éclairée
Un modèle de prise de décision est enseigné en plusieurs étapes : (1) identifier clairement le problème ou le choix, (2) rechercher les différentes options possibles, (3) évaluer les conséquences (positives et négatives) de chaque option pour soi et pour les autres, (4) choisir la meilleure option et (5) agir, puis évaluer le résultat.
1.2.2. Anticiper les conséquences de ses actes
L’accent est mis sur la capacité à se projeter dans le futur pour envisager les résultats à court, moyen et long terme de ses choix. Des scénarios concrets, comme décider de poursuivre ses études ou de commencer à travailler de manière précoce à Mbuji-Mayi, illustrent l’importance de cette anticipation.
1.2.3. Assumer la responsabilité de ses choix
Cette section aborde la notion de responsabilité comme corollaire de la liberté de choix. L’élève comprend qu’être autonome signifie aussi accepter et assumer les conséquences, qu’elles soient positives ou négatives, des décisions prises.
CHAPITRE 2 : SE PROJETER DANS L’AVENIR
2.1. La définition de ses aspirations
2.1.1. Identifier ses centres d’intérêt et ses talents
À travers des questionnaires et des activités de réflexion, l’élève est guidé pour identifier ce qui le passionne, les matières dans lesquelles il excelle et les talents qu’il possède, qu’ils soient académiques, artistiques ou sportifs.
2.1.2. Explorer le monde des métiers
Une première exploration des différentes professions est proposée. L’objectif est d’élargir l’horizon de l’élève au-delà des métiers qu’il connaît, en présentant la diversité des secteurs d’activité présents en RDC, de l’agriculture dans la province de l’Équateur à l’informatique à Kinshasa.
2.1.3. L’importance de la curiosité et de l’ouverture
Cette section encourage l’élève à rester curieux, à poser des questions et à s’intéresser à de nouveaux domaines. L’ouverture d’esprit est présentée comme un atout majeur pour découvrir des opportunités et construire un projet d’avenir qui lui correspond.
2.2. La planification de ses objectifs
2.2.1. La différence entre rêve et objectif
L’élève apprend à transformer un rêve vague (ex: « être riche ») en un objectif SMART : Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste et Temporellement défini (ex: « obtenir mon diplôme d’État avec mention dans quatre ans »).
2.2.2. Se fixer des objectifs scolaires à court et moyen terme
Des stratégies sont fournies pour définir des objectifs académiques clairs pour le trimestre et pour l’année scolaire. L’importance de décomposer un grand objectif en plusieurs petites étapes réalisables est soulignée.
2.2.3. L’élaboration d’un plan d’action personnel
Cette section guide l’élève dans la création d’un plan simple pour atteindre un de ses objectifs. Cela inclut l’identification des étapes à suivre, des ressources nécessaires (temps, aide, matériel) et des éventuels obstacles à surmonter.
PARTIE 2 : VIE RELATIONNELLE, AFFECTIVE ET SOCIALE 🤝
Cette partie approfondit l’étude des interactions sociales en abordant des dynamiques plus complexes que celles vues en 7ème année. Elle prépare l’élève à naviguer dans un environnement social où les pressions se font plus fortes et où de nouvelles formes de relations, y compris affectives, apparaissent. L’accent est mis sur la prévention des violences et sur la promotion de relations fondées sur le respect mutuel et le consentement.
CHAPITRE 3 : NAVIGUER DANS LES RELATIONS SOCIALES
3.1. La gestion de l’influence et de la pression sociale
3.1.1. Identifier les différentes formes de pression
L’élève apprend à reconnaître la pression des pairs, qu’elle soit directe (incitation explicite) ou indirecte (peur d’être rejeté). Des exemples concrets comme l’incitation à sécher les cours ou à consommer de l’alcool sont analysés.
3.1.2. Développer des stratégies de résistance
Des techniques d’affirmation de soi sont enseignées pour refuser une proposition négative de manière claire et respectueuse. Le jeu de rôle est une méthode privilégiée pour s’entraîner à dire « non » efficacement.
3.1.3. L’influence positive : choisir un bon entourage
Cette section met en avant le rôle bénéfique d’un groupe de pairs positif. L’élève est encouragé à s’entourer d’amis qui partagent des valeurs constructives, s’entraident dans leurs études et se soutiennent mutuellement dans leurs projets.
3.2. Les relations amicales et affectives à l’adolescence
3.2.1. L’approfondissement de l’amitié
Les notions de loyauté, de confidence et de soutien mutuel dans l’amitié sont explorées plus en profondeur. La manière de gérer les conflits et les jalousies qui peuvent survenir au sein des amitiés est également abordée.
3.2.2. Comprendre les sentiments amoureux
L’émergence des sentiments amoureux est présentée comme une étape normale du développement affectif. La discussion porte sur la distinction entre amitié, attirance et amour, dans un cadre qui valorise le respect et la communication.
3.2.3. Les bases d’une relation saine : respect et consentement
Les principes fondamentaux d’une relation affective saine sont établis : le respect de l’autre, l’honnêteté, la confiance et la notion de consentement. Il est clairement expliqué que toute interaction doit être mutuellement consentie et que personne n’a le droit de forcer quelqu’un à faire quelque chose qu’il ne souhaite pas.
CHAPITRE 4 : PRÉVENTION DES VIOLENCES
4.1. L’identification des différentes formes de violence
4.1.1. La violence physique, verbale et psychologique
Les différentes manifestations de la violence sont définies et illustrées : les coups (physique), les insultes et les moqueries (verbale), l’humiliation et le chantage affectif (psychologique). Les conséquences dévastatrices de chaque forme de violence sur la victime sont mises en évidence.
4.1.2. Les violences basées sur le genre (VBG)
Le concept de VBG est introduit, expliquant que certaines formes de violence ciblent spécifiquement les personnes en raison de leur sexe. Des exemples comme le mariage précoce ou la déscolarisation forcée des filles sont discutés en tant que violations des droits humains.
4.1.3. Le cycle de la violence
Cette section explique comment la violence peut parfois s’inscrire dans un cycle (tension, agression, justification/réconciliation) et pourquoi il est difficile pour une victime d’en sortir.
4.2. La lutte contre le harcèlement en milieu scolaire
4.2.1. Définir le harcèlement
Le harcèlement est défini par ses trois caractéristiques : la répétition des agressions, l’intention de nuire et le déséquilibre de pouvoir entre l’agresseur et la victime. Le cyberharcèlement (via les téléphones ou les réseaux sociaux) est également abordé.
4.2.2. Les rôles : harceleur, victime, témoin
L’analyse de la dynamique du harcèlement montre que les témoins jouent un rôle crucial. Leur silence peut renforcer le harceleur, tandis que leur intervention peut mettre fin à la situation. L’importance de ne pas rester spectateur est soulignée.
4.2.3. Comment réagir face au harcèlement
Des stratégies concrètes sont proposées pour les victimes (en parler à un adulte de confiance, ne pas s’isoler) et pour les témoins (refuser de participer, soutenir la victime, alerter un adulte). Le cas d’une école à Matadi qui a mis en place un programme de médiation par les pairs pourrait être étudié.
4.3. Le développement de stratégies de protection
4.3.1. Savoir dire « non » à une situation de violence
Des techniques d’assertivité sont réinvesties pour apprendre à poser ses limites de manière ferme et à refuser toute forme d’abus ou de violence.
4.3.2. Identifier les personnes et structures ressources
L’élève est informé des personnes et des structures qui peuvent l’aider en cas de violence : parents, enseignants, directeurs d’école, centres d’écoute pour jeunes, services de police spécialisés dans la protection de l’enfance.
4.3.3. L’importance de briser le silence
Le message principal de cette section est d’encourager la parole. Il est crucial de faire comprendre aux élèves que la violence subie n’est jamais de leur faute et que parler est la première et la plus importante étape pour obtenir de l’aide et se protéger.
PARTIE 3 : SANTÉ ET BIEN-ÊTRE : CHOIX ET CONSÉQUENCES ⚕️
Cette partie aborde de manière directe les grands enjeux de santé publique qui concernent les adolescents. En s’appuyant sur des informations scientifiques fiables, elle vise à donner aux élèves les connaissances nécessaires pour comprendre les risques liés à la santé sexuelle et à la consommation de substances psychoactives. L’objectif final est de les rendre capables de faire des choix éclairés et responsables pour préserver leur santé physique et mentale.
CHAPITRE 5 : SANTÉ SEXUELLE ET REPRODUCTIVE
5.1. La compréhension du système reproducteur
5.1.1. Rappels sur la puberté et les organes génitaux
Les connaissances de 7ème année sur les changements pubertaires sont consolidées. Une présentation anatomique simple et scientifique des appareils reproducteurs masculin et féminin est effectuée, en utilisant des schémas et un vocabulaire précis.
5.1.2. Le processus de la reproduction humaine
Le parcours de la conception est expliqué de manière factuelle : la fécondation (rencontre de l’ovule et du spermatozoïde), l’implantation de l’œuf et le développement de l’embryon pendant la grossesse.
5.1.3. Les mythes et réalités sur la sexualité
Cette section vise à déconstruire les nombreuses fausses informations et croyances populaires qui circulent sur la sexualité. Des informations exactes sont fournies pour répondre aux questions que les jeunes se posent, luttant ainsi contre la désinformation.
5.2. La prévention des risques
5.2.1. Les Infections Sexuellement Transmissibles (IST), y compris le VIH/SIDA
Les principales IST présentes en RDC sont présentées (syphilis, gonorrhée, chlamydia, etc.), ainsi que le VIH/SIDA. Les modes de transmission et, surtout, les moyens de prévention (abstinence, fidélité, usage correct du préservatif) sont expliqués de manière claire et détaillée. L’importance du dépistage volontaire est soulignée.
5.2.2. Les grossesses précoces et non désirées
Les conséquences sanitaires, sociales, économiques et scolaires des grossesses à l’adolescence sont analysées. Le lien entre l’éducation des filles et la prévention des grossesses précoces est mis en évidence.
5.2.3. Les moyens de prévention
Les différentes méthodes pour éviter les IST et les grossesses non désirées sont présentées, en mettant un accent particulier sur l’abstinence comme étant la méthode la plus sûre pour les adolescents. La double protection (prévention simultanée des grossesses et des IST) est expliquée.
CHAPITRE 6 : PRÉVENTION DES DÉPENDANCES
6.1. L’identification des substances psychoactives
6.1.1. Les substances légales : tabac et alcool
Les dangers du tabagisme (actif et passif) et de la consommation d’alcool, particulièrement sur un cerveau en développement, sont détaillés. Les raisons sociales qui poussent à la consommation (faire comme les autres, fêtes) sont analysées.
6.1.2. Les substances illégales et les médicaments détournés
Une présentation des risques associés aux drogues illicites (cannabis, etc.) et au détournement de médicaments (ex: tranquillisants) est faite. L’impact sur la santé, la scolarité et la sécurité est souligné. Le problème de la consommation de « bombe » à Kinshasa peut servir d’exemple tragique.
6.1.3. Le processus de la dépendance
Le mécanisme de la dépendance physique et psychologique est expliqué de manière simple : comment le corps et le cerveau s’habituent à une substance, rendant l’arrêt de plus en plus difficile.
6.2. La cyberdépendance et l’usage des écrans
6.2.1. Reconnaître les signes d’une utilisation excessive
Les symptômes de la cyberdépendance sont décrits : perte de contrôle sur le temps passé en ligne, négligence des autres activités (école, amis, sommeil), irritabilité lorsque l’accès est impossible.
6.2.2. Les risques liés aux jeux vidéo et aux réseaux sociaux
Les dangers potentiels sont abordés : isolement social, exposition à des contenus inappropriés, cyberharcèlement, troubles du sommeil et baisse des résultats scolaires.
6.2.3. Stratégies pour une utilisation saine et équilibrée
Des conseils pratiques sont donnés pour gérer son temps d’écran : définir des limites de temps quotidiennes, privilégier les interactions réelles, désactiver les notifications et ne pas utiliser d’écrans avant de dormir.
PARTIE 4 : ENGAGEMENT CITOYEN ET MONDE NUMÉRIQUE 💻
Cette dernière partie vise à former des citoyens conscients de leur place dans la société, à la fois dans le monde physique et dans l’univers numérique en pleine expansion. Elle approfondit la notion de citoyenneté en abordant le respect des lois et l’engagement communautaire. Parallèlement, elle fournit aux élèves les clés pour devenir des utilisateurs avertis et responsables d’Internet, capables de tirer profit de ses opportunités tout en se protégeant de ses risques.
CHAPITRE 7 : PARTICIPER À LA VIE DE LA COMMUNAUTÉ
7.1. La compréhension des règles de vie en société
7.1.1. Pourquoi les lois et les règlements sont-ils nécessaires ?
Cette section explique le rôle des lois pour garantir la sécurité, la justice et le bien-être de tous les membres de la société. Le code de la route, par exemple, est utilisé pour illustrer comment une règle commune protège tout le monde.
7.1.2. Le respect des institutions et de l’autorité
Le respect des institutions de la République (école, police, justice) et des figures d’autorité légitimes est présenté comme un fondement de l’ordre social et de la vie démocratique.
7.1.3. La participation citoyenne à l’échelle locale
Les différentes manières de participer à la vie de sa communauté sont explorées : être membre du conseil des élèves, s’impliquer dans une association culturelle ou sportive de son quartier à Bukavu, participer à des campagnes de salubrité publique.
7.2. L’engagement pour le bien commun
7.2.1. La notion de solidarité et d’entraide
La solidarité est présentée comme une valeur citoyenne essentielle. Des exemples concrets, comme l’aide aux personnes âgées ou le soutien scolaire à un camarade en difficulté, montrent comment l’entraide renforce les liens sociaux.
7.2.2. Initier un projet communautaire simple
Les élèves sont encouragés à identifier un problème dans leur environnement immédiat (ex: une cour d’école sale) et à élaborer en groupe un micro-projet pour y apporter une solution, développant ainsi leur esprit d’initiative.
7.2.3. Le bénévolat comme forme d’engagement
Le bénévolat est défini comme le fait de donner de son temps pour une cause ou une organisation sans attendre de rémunération. Son importance pour le dynamisme de la vie associative et la résolution de problèmes sociaux est soulignée.
CHAPITRE 8 : VIVRE À L’ÈRE DU NUMÉRIQUE
8.1. L’utilisation responsable d’Internet
8.1.1. Les opportunités d’Internet : savoir, communiquer, créer
Les aspects positifs d’Internet sont mis en avant : l’accès à une quantité immense de connaissances pour les devoirs, la possibilité de communiquer avec la famille éloignée, les outils de création (blogs, vidéos).
8.1.2. Les risques majeurs : contenus choquants, prédateurs, arnaques
Les principaux dangers d’Internet sont clairement identifiés pour que l’élève puisse les reconnaître : exposition à la violence ou à la pornographie, contact avec des personnes malintentionnées, tentatives d’escroquerie (phishing).
8.1.3. Protéger son identité numérique et ses données personnelles
Des règles de base de la sécurité en ligne sont enseignées : utiliser des mots de passe forts, ne jamais partager d’informations personnelles (adresse, numéro de téléphone) avec des inconnus, régler les paramètres de confidentialité de ses comptes sur les réseaux sociaux.
8.2. L’éducation aux médias et à l’information
8.2.1. Développer un regard critique sur l’information en ligne
Cette section apprend à l’élève à ne pas croire tout ce qu’il lit en ligne. Des techniques pour évaluer la fiabilité d’une source sont présentées : qui est l’auteur ? quelle est la date de publication ? l’information est-elle confirmée par d’autres sources sérieuses ?
8.2.2. Reconnaître les « fake news » et les rumeurs
Les caractéristiques d’une fausse information (titre sensationnaliste, absence de source, images manipulées) sont analysées. L’impact dévastateur des rumeurs, qui peuvent par exemple déclencher des conflits communautaires à Kananga, est discuté.
8.2.3. Le rôle du citoyen numérique : ne pas partager sans vérifier
La responsabilité de chaque utilisateur dans la propagation de l’information est soulignée. La règle d’or « En cas de doute, je m’abstiens de partager » est promue comme un réflexe citoyen essentiel pour lutter contre la désinformation.
ANNEXES
Annexe 1 : Glossaire des termes clés
Cette annexe offre des définitions pour les nouveaux concepts abordés en 8ème année, tels que la pensée critique, le consentement, le harcèlement, les IST, la cyberdépendance et les « fake news ». Elle sert de référence pour unifier le langage et assurer la bonne compréhension des termes techniques.
Annexe 2 : Exemples d’activités pédagogiques
Ce supplément propose des scénarios de débat, des études de cas sur la pression des pairs, des exercices d’analyse de sources d’information en ligne et des guides pour monter un micro-projet communautaire. Il a pour but de fournir des outils pratiques pour dynamiser les leçons et favoriser l’application concrète des compétences.
Annexe 3 : Adresses et contacts utiles
Cette section regroupe une liste de contacts fiables et potentiellement utiles pour les adolescents : centres d’écoute pour jeunes, structures de dépistage anonyme et gratuit des IST/VIH, associations de lutte contre le harcèlement scolaire, et services de protection de l’enfance. Cette liste doit être adaptée par l’enseignant au contexte de sa ville ou de sa province.