MANUELS SCOLAIRES

ENSEIGNEMENT DE KISWAHILI, 1ÈRE ANNÉE, OPTION HUMANITÉS PÉDAGOGIQUES

Edition 2025 / Enseignement primaire, secondaire et technique en RDC

Préliminaires

1. Contexte pédagogique du programme

Cette section ancre le cours dans la réforme de l’enseignement en RDC, qui vise à valoriser les langues nationales comme vecteurs de culture et outils de formation intellectuelle. 📚 Elle expose la finalité de ce programme : former de futurs enseignants dotés d’une maîtrise fonctionnelle et réflexive du kiswahili, capable de l’enseigner efficacement et de l’utiliser comme langue d’instruction pour d’autres disciplines, conformément aux directives nationales sur le bilinguisme éducatif.

2. Objectifs généraux et compétences visées

Ce point détaille le profil de sortie de l’élève au terme de la première année. L’objectif est l’acquisition d’une compétence communicative de base (niveau A2 du CECRL), déclinée en quatre savoir-faire : comprendre des énoncés simples relatifs à des domaines familiers, interagir de façon élémentaire, produire des textes courts et descriptifs, et analyser la structure de la langue. 🎯 Il s’agit de poser les fondations linguistiques et didactiques pour les années suivantes.

3. Méthodologie d’enseignement bilingue

L’approche pédagogique préconisée est explicitée ici, s’appuyant sur l’Approche Par les Situations (APS) adaptée au contexte bilingue kiswahili-français. ✍️ Cette méthodologie engage l’élève dans la résolution de tâches concrètes au sein de situations de vie authentiques (par exemple, organiser un événement scolaire à Kananga, décrire un métier artisanal à Kindu), en mobilisant les deux langues comme ressources complémentaires pour construire le savoir.

4. Outils et ressources didactiques

Sont présentés ici l’ensemble des supports conçus pour l’enseignant et l’élève. 🛠️ Ceci inclut le manuel de l’élève, structuré en modules d’apprentissage basés sur des situations, le guide du maître, qui fournit des scénarios pédagogiques détaillés, ainsi que des ressources complémentaires telles qu’une banque de textes authentiques, des enregistrements audio de locuteurs natifs de diverses régions (par exemple, Kalemie, Bukavu) et des fiches d’évaluation formative.

Chapitre 1 : Les Fondements de la Langue

1.1 Origines et répartition géolinguistique

Ce sous-chapitre retrace l’émergence du kiswahili comme langue bantoue sur la côte est-africaine et son expansion vers l’intérieur du continent, notamment le long des routes commerciales qui ont structuré l’est de la RDC. 🗺️ Une cartographie précise de sa présence en RDC est établie, distinguant les zones où il est langue première (L1), langue véhiculaire majeure (comme dans le Grand Kivu et le Grand Katanga) et les poches de locuteurs dans d’autres provinces.

1.2 Système phonologique et inventaire des phonèmes

L’étude se concentre sur l’inventaire complet des sons distinctifs du kiswahili standard. 🗣️ Sont analysés en détail les cinq phonèmes vocaliques (/a/, /e/, /i/, /o/, /u/), les consonnes simples, ainsi que les spécificités comme les consonnes prénasalisées (mb, nd, ng, nj) et aspirées (ch, kh), en les comparant systématiquement aux sons du français pour anticiper les difficultés de prononciation.

1.3 Principes de l’écriture orthographique standard

Cette section établit les règles fondamentales qui régissent la transcription du kiswahili. ✒️ Elle démontre la grande régularité du système, où chaque graphème correspond généralement à un seul phonème. Les conventions pour la segmentation des mots, l’écriture des noms propres et l’usage des majuscules sont formulées de manière explicite pour garantir une production écrite normée dès le début de l’apprentissage.

1.4 Usages sociolinguistiques contemporains

L’analyse porte sur la vitalité du kiswahili dans la société congolaise actuelle. 🌍 Elle explore ses fonctions et les contextes de son utilisation : comme langue de l’administration provinciale dans certaines régions, langue des affaires dans les grands marchés comme celui de Lubumbashi, langue des médias (radio, télévision) et véhicule de la culture populaire urbaine, notamment à travers la musique.

Chapitre 2 : Phonétique et Phonologie

2.1 Description articulatoire des sons voyelles

Une description technique et précise du mécanisme de production de chaque voyelle du kiswahili est fournie. 👄 En utilisant des schémas du tractus vocal, ce point explique la position de la langue (axe horizontal et vertical) et l’arrondissement des lèvres pour chacune des voyelles /a/, /e/, /i/, /o/, /u/, permettant aux futurs enseignants de corriger la prononciation de manière scientifique.

2.2 Description articulatoire des consonnes

Cette section classifie toutes les consonnes du kiswahili selon leur point et leur mode d’articulation. 👃 Sont examinées les occlusives (p, t, k), les fricatives (f, s, sh), les nasales (m, n, ny) et les particularités comme les consonnes implosives ou les combinaisons consonantiques. Des exercices de discrimination auditive et de production sont proposés pour chaque son.

2.3 Processus phonologiques (assimilation, élision…)

Sont étudiés ici les changements que subissent les sons au contact les uns des autres dans la chaîne parlée. 🔄 Des phénomènes courants comme l’assimilation (un son devient similaire à un son voisin, par exemple dans ku- + -ambia → kwambia) ou l’élision (la chute d’une voyelle) sont expliqués à l’aide d’exemples tirés de la conversation spontanée.

2.4 Accent tonique et variations régionales

La règle de l’accentuation systématique sur l’avant-dernière syllabe, caractéristique fondamentale du kiswahili, est exposée en détail. 🎶 Ce point aborde également les variations prosodiques et intonatives observées entre les différentes variantes régionales du kiswahili congolais, en comparant par exemple le débit et la mélodie de la phrase à Kisangani et à Mbandaka.

Chapitre 3 : Morphologie de Base

3.1 Classes nominales et accords

Ce sous-chapitre introduit la notion centrale des classes nominales, qui structurent la grammaire du kiswahili. 🧩 Les principales classes (M-WA, KI-VI, M-MI, N-N, U-N, etc.) sont présentées avec leur préfixe singulier/pluriel et leur fonction sémantique. Le mécanisme d’accord, qui exige que les adjectifs, les verbes et les pronoms portent un préfixe correspondant à la classe du nom, est expliqué de façon systématique.

3.2 Pronoms personnels et démonstratifs

L’étude porte sur les formes des pronoms personnels sujets (mimi, wewe, yeye, etc.) et des pronoms démonstratifs. 👈 Ces derniers sont analysés dans leur triple dimension (proximité : huyu/hiki, éloignement : yule/kile, référence : huyo/hicho), en insistant sur leur nécessaire accord en classe avec le nom qu’ils représentent.

3.3 Formation des pluriels

Cette section systématise les règles de formation du pluriel des noms. 📊 Elle démontre que le pluriel s’obtient principalement par la substitution du préfixe de classe du singulier par le préfixe correspondant du pluriel (ex. m-tu → wa-tu ; ki-tabu → vi-tabu), en abordant également les quelques irrégularités existantes.

3.4 Dérivation et affixation

Le processus de création de nouveaux mots par l’ajout d’affixes (préfixes, suffixes, infixes) à une racine est exploré. ⚙️ Il montre comment, à partir d’une racine verbale comme -som- (lire), on peut dériver des noms (m-som-aji : lecteur), des adjectifs ou d’autres verbes, illustrant la grande productivité morphologique de la langue.

Chapitre 4 : Le Verbe en Kiswahili

4.1 Structure du radical verbal

Ce point décompose la forme de base du verbe pour en identifier les composants. 🔬 Il distingue la racine (qui porte le sens lexical, ex. -pend-) et la voyelle finale (généralement -a), qui peut changer dans certains modes comme le subjonctif (-e) ou la négation du présent (-i).

4.2 Préfixes de sujet et d’objet

L’analyse se concentre sur l’intégration des marques personnelles dans la structure verbale. 👨‍👩‍👧‍👦 Sont expliqués l’ordre et la fonction des préfixes sujets (ni-, u-, a-…) qui indiquent la personne et la classe du sujet, et des infixes objets (-ni-, -ku-, -m-…) qui réfèrent à l’objet direct du verbe.

4.3 Temps et modes (présent, passé, futur, conditionnel)

Cette section détaille la formation des principaux temps et aspects verbaux au moyen d’infixes temporels. ⏳ Sont étudiés le présent (-na-), le passé simple (-li-), le futur (-ta-), le parfait (-me-), l’habituel (hu-) ainsi que le mode conditionnel (-nge- et -ngali-), avec des exemples contextualisés.

4.4 Formes verbales dérivées (causatif, réciproque…)

Sont présentées ici les extensions verbales, des suffixes qui modifient le sens du verbe. 🔄 L’étude porte sur les formes les plus courantes : le passif (-w-), le causatif (-ish-/-esh-), l’applicatif (-i-/-e-), le réciproque (-an-) et le statif (-ik-/-ek-), illustrant comment un seul radical peut générer une famille de verbes.

Chapitre 5 : Syntaxe de la Phrase Simple

5.1 Ordre des mots SVO

Ce sous-chapitre établit la structure canonique de la phrase déclarative simple en kiswahili : Sujet-Verbe-Objet (SVO). ➡️ Des exemples variés démontrent cette organisation, tout en précisant que la richesse morphologique du verbe (qui intègre les marques du sujet et de l’objet) offre une certaine flexibilité, notamment pour des raisons de mise en relief.

5.2 Négation et interrogations

Les mécanismes de construction des phrases négatives et interrogatives sont exposés. ❓ Pour la négation, les règles de préfixation (ha-, si-) et de modification de la voyelle finale du verbe sont détaillées. Pour l’interrogation, sont étudiées les questions totales (réponse oui/non, marquées par l’intonation) et les questions partielles (utilisant des mots interrogatifs comme nani?, wapi?, lini?).

5.3 Adverbes et place dans la phrase

La fonction et le positionnement des adverbes de manière, de lieu et de temps sont analysés. 📍 Il est montré que si leur place est relativement flexible, ils se situent le plus souvent après le verbe ou en fin de phrase pour ne pas rompre le lien entre le verbe et son complément d’objet.

5.4 Coordination et subordination élémentaires

Ce point introduit les outils linguistiques pour relier des propositions. 🔗 La coordination est abordée à travers l’emploi des conjonctions de base comme na (et), lakini (mais) et au (ou). La subordination est initiée via l’étude de la complétive introduite par kwamba (que) et des relatives simples.

Chapitre 6 : Les Pronoms et Déterminants

6.1 Pronoms sujets et objets

Cette section approfondit la distinction entre les pronoms personnels sous leur forme autonome (ex. mimi ninakula, pour insister sur « moi ») et leur forme intégrée au verbe comme préfixe sujet ou infixe objet (anakupenda, il t’aime), en clarifiant leurs usages respectifs.

6.2 Déterminants possessifs et démonstratifs

L’étude se concentre sur les règles d’accord des adjectifs et pronoms possessifs (-angu, -ako, -ake, etc.) et démonstratifs (huyu, huyo, yule, etc.). 🏡 Des tableaux d’accord pour chaque classe nominale sont fournis pour systématiser l’apprentissage et garantir leur emploi correct en fonction du nom déterminé.

6.3 Pronoms relatifs

L’introduction à la formation des propositions relatives est développée ici. 🔎 L’utilisation de la particule relative, l’infixe -o- de rection (-o- rejeshi), est expliquée en détail, montrant comment elle se combine avec les marqueurs de temps pour créer des relatives comme mtu anayesoma (la personne qui lit) ou kitabu nilichosoma (le livre que j’ai lu).

6.4 Placement et accords

Une synthèse des règles syntaxiques gouvernant le groupe nominal est proposée. 📏 Elle clarifie l’ordre standard des constituants (Nom + Adjectif + Démonstratif + Possessif) et récapitule l’ensemble des mécanismes de concordance en classe et en nombre qui assurent la cohésion grammaticale de la phrase.

Chapitre 7 : Lexique et Champs Sémantiques

7.1 Vocabulaire de la vie quotidienne

Ce sous-chapitre vise à doter l’élève du lexique indispensable pour communiquer dans des situations de tous les jours. 🛍️ Il couvre des thèmes comme la famille, l’alimentation, les vêtements, le logement et les transports, en s’appuyant sur des contextes concrets comme faire ses courses au marché central de Kisangani ou décrire sa routine journalière à la maison.

7.2 Termes professionnels et techniques

Un vocabulaire spécifique au domaine de l’éducation et de la pédagogie est introduit. 🧑‍🏫 Il s’agit de familiariser les futurs enseignants avec les termes nécessaires pour parler de leur futur métier en kiswahili : mwalimu (enseignant), mwanafunzi (élève), darasa (classe), mtihani (examen), mtaala (programme d’études).

7.3 Champs lexicaux culturels

L’exploration lexicale s’étend à des domaines emblématiques de la culture congolaise. 🎶 Sont abordés des champs sémantiques liés à la musique (les instruments, les rythmes), à l’artisanat, à la faune et la flore spécifiques au bassin du Congo, ou encore aux traditions culinaires régionales.

7.4 Emprunts et néologismes

Cette section analyse la dynamique du lexique du kiswahili congolais. 💬 Elle met en évidence les nombreux emprunts à d’autres langues (français, lingala, anglais, arabe) et explique les processus de création de mots nouveaux (néologismes) pour répondre aux besoins de communication liés aux nouvelles technologies et réalités sociales.

Chapitre 8 : La Lecture en Compréhension

8.1 Stratégies de décodage

Des techniques sont enseignées pour aborder un texte écrit de manière efficace. 🧐 L’accent est mis sur l’identification des racines verbales, des préfixes et des suffixes pour inférer le sens de mots inconnus, ainsi que sur l’utilisation du contexte pour formuler des hypothèses de lecture.

8.2 Identification d’informations explicites

Cette compétence consiste à entraîner l’élève à repérer et extraire des informations directement formulées dans un texte. 📌 À travers des exercices de questionnement (Qui ? Quoi ? Où ? Quand ?), l’apprenant s’exerce à retrouver des faits, des dates ou des noms dans des textes simples comme une biographie courte ou un fait divers.

8.3 Inférences et compréhension implicite

L’objectif est d’aller au-delà du sens littéral pour comprendre ce que l’auteur suggère. 💡 Les élèves apprennent à déduire les intentions, les opinions ou les sentiments non exprimés explicitement, en se basant sur des indices textuels, leur connaissance du monde et leur logique.

8.4 Analyse de structure textuelle

Cette section forme à la reconnaissance de l’organisation logique d’un texte. 📑 Les élèves apprennent à identifier le paragraphe d’introduction, les paragraphes de développement contenant les idées principales, et la conclusion, ainsi qu’à repérer les mots de liaison qui articulent le discours.

Chapitre 9 : L’Écriture et Production de Textes

9.1 Rédaction de phrases simples

L’étape initiale de la production écrite se concentre sur la maîtrise de la phrase de base. 📝 Les élèves s’exercent à construire des phrases SVO correctes, à appliquer les règles d’accord et à utiliser une ponctuation élémentaire (point, majuscule en début de phrase).

9.2 Construction d’un paragraphe cohérent

Les apprenants sont guidés pour organiser plusieurs phrases en une unité de sens. 🧱 La méthode enseignée repose sur la formulation d’une phrase thématique (idée principale), suivie de phrases d’appui qui la développent avec des détails ou des exemples, et d’une éventuelle phrase de conclusion.

9.3 Textes narratifs et descriptifs

Cette section aborde la production de deux types de textes fondamentaux. ✍️ Les élèves apprennent à raconter un événement passé en respectant une chronologie simple (texte narratif) et à décrire un lieu (comme les chutes de la Lofoï au Katanga), une personne ou un objet en utilisant un vocabulaire précis et des adjectifs qualificatifs (texte descriptif).

9.4 Corrige et réécriture

L’accent est mis sur l’écriture en tant que processus. 🔄 Les élèves sont initiés aux techniques d’auto-correction et de révision : relecture pour vérifier la grammaire et l’orthographe, amélioration du vocabulaire, et réorganisation des idées pour plus de clarté, avec l’aide de grilles de relecture.

Chapitre 10 : Culture et Civilisation

10.1 Proverbes et maximes

Une sélection de proverbes (methali) swahilis est étudiée pour leur richesse linguistique et culturelle. 🤔 Chaque proverbe est analysé à trois niveaux : sa structure grammaticale, son sens littéral et sa signification profonde (la sagesse qu’il véhicule), en le reliant à des valeurs sociales comme la solidarité ou la prudence.

10.2 Chansons et récits oraux

Ce point utilise le patrimoine oral comme support d’apprentissage authentique. 🎶 L’écoute et l’analyse de chansons populaires ou traditionnelles et de contes permettent de travailler la compréhension auditive, d’enrichir le lexique et d’aborder des aspects de la cosmogonie et de l’histoire des communautés swahiliphones de la RDC.

10.3 Coutumes et traditions régionales

L’étude explore la diversité des pratiques culturelles des régions swahiliphones. 🎊 Sont abordées des thématiques comme les rituels liés au mariage, à la naissance, les pratiques culinaires spécifiques ou les formes d’organisation sociale, en soulignant à la fois les points communs et les particularités locales.

10.4 Valeurs et éthique congolaise

À travers des textes et des discussions, cette section met en lumière les valeurs fondamentales transmises par la langue. 🤝 Des concepts clés comme utu (humanité, bienveillance), heshima (respect, notamment des aînés) et l’importance de la communauté (jamaa) sont explicités et illustrés.

Chapitre 11 : Interaction Orale

11.1 Dialogues de la vie scolaire

Des simulations de conversations typiques de l’environnement scolaire sont proposées. 🏫 Les élèves s’entraînent à interagir avec un enseignant, à demander la permission, à collaborer avec des camarades pour un travail de groupe ou à discuter des matières étudiées, en utilisant les formules de politesse appropriées.

11.2 Jeux de rôle et simulations

Cette section vise à développer l’aisance à l’oral dans des situations de la vie courante. 🎭 Par le biais de jeux de rôle, les élèves s’exercent à accomplir des actes de parole variés : saluer et se présenter, acheter et vendre dans un marché à Goma, demander son chemin à Matadi, ou encore prendre un rendez-vous par téléphone.

11.3 Techniques d’écoute active

Le développement de la compétence de compréhension orale est au centre de ce point. 👂 Les élèves sont entraînés à identifier le thème principal d’un message, à repérer les informations clés et à utiliser des stratégies d’écoute comme la demande de clarification (samahani, sikuelewa) ou de répétition.

11.4 Prise de parole en continu

L’objectif est de préparer les élèves à produire de courts monologues structurés. 🎤 Ils apprennent à organiser leurs idées pour se présenter, décrire leur famille, parler de leurs loisirs ou raconter une journée type, en s’aidant d’un plan simple et en visant une prononciation intelligible.

Chapitre 12 : Orthographe et Grammaire Approfondie

12.1 Graphie des mots composés

Les conventions d’écriture des mots formés par la jonction de plusieurs éléments sont systématisées. 🖇️ Sont distingués les composés qui s’écrivent en un seul mot (mwananchi), ceux qui nécessitent un trait d’union, et les locutions qui restent en plusieurs mots, en fournissant des règles et des listes de référence.

12.2 Règles d’accord complexes

Ce point revient sur le système d’accord pour traiter des cas plus difficiles. 🔗 Il aborde notamment l’accord dans les phrases avec des sujets multiples de classes différentes, l’accord des adjectifs numéraux et des quantifieurs, et les cas particuliers de certains noms qui n’entrent pas dans les paires singulier/pluriel habituelles.

12.3 Ponctuation et typographie

L’usage de l’ensemble des signes de ponctuation est formalisé. ‼ Sont étudiées les règles d’emploi de la virgule, du point-virgule, des deux-points, ainsi que des guillemets et des parenthèses, en conformité avec les standards de l’écriture académique et éditoriale en kiswahili.

12.4 Normes de transcription

Les principes de base pour la transcription phonétique et phonologique sont introduits. 🔉 Cette initiation a pour but de donner aux futurs enseignants un outil pour analyser la langue parlée, noter avec précision la prononciation de leurs élèves et prendre conscience des écarts entre l’oral et l’écrit standard.

Chapitre 13 : Évaluation Formative

13.1 Critères et rubriques

Cette section présente les outils qui rendent l’évaluation transparente et objective. 📈 Pour chaque compétence (écouter, parler, lire, écrire), des grilles d’évaluation détaillées (rubrics) sont fournies, décomposant la performance en plusieurs critères (ex. pour l’oral : prononciation, fluidité, correction grammaticale, richesse du vocabulaire).

13.2 Exercices progressifs

La philosophie de l’évaluation formative est expliquée : elle accompagne l’apprentissage pas à pas. 🪜 La progression des activités est structurée, allant d’exercices très guidés (à trous, d’appariement) vers des tâches de plus en plus ouvertes et complexes, permettant à l’élève de consolider ses acquis à chaque étape.

13.3 Feedback et remédiation

Les techniques pour fournir un retour constructif aux élèves sont détaillées. ✅ L’accent est mis sur un feedback qui ne se contente pas de signaler l’erreur, mais qui en explique la nature et propose des pistes pour la corriger. Des stratégies de remédiation, individuelles ou en groupe, sont proposées pour les difficultés récurrentes.

13.4 Autoévaluation de l’apprenant

Ce point vise à développer l’autonomie de l’élève dans son apprentissage. 🙋‍♂️ Des outils comme des portfolios linguistiques et des fiches d’auto-évaluation sont mis à disposition pour que les apprenants puissent réfléchir à leurs progrès, identifier leurs points forts et leurs faiblesses, et se fixer des objectifs d’amélioration.

Chapitre 14 : Transition vers le Français

14.1 Approches comparatives linguistiques

Une analyse contrastive systématique entre les structures du kiswahili et du français est menée. 🇫🇷🇨🇩 Sont comparés des points clés comme le système des classes nominales versus le genre grammatical, la morphologie verbale agglutinante versus la flexion, et l’ordre des mots, afin de mettre en évidence les zones de transfert positif et les points d’interférence potentiels.

14.2 Stratégies de transfert interlangue

Ce sous-chapitre équipe l’enseignant de stratégies pour aider les élèves à s’appuyer sur leurs connaissances en kiswahili pour apprendre le français, et inversement. 🧠 Il s’agit de rendre les élèves conscients des similitudes cognitives et linguistiques pour accélérer l’apprentissage de la seconde langue.

14.3 Codage décloisonné

Cette section promeut une approche pédagogique flexible du bilinguisme. 🗣️ Elle encourage l’enseignant à permettre et même à utiliser stratégiquement l’alternance de codes (code-switching) en classe, non comme une erreur, mais comme une ressource communicative et un outil pour la construction du sens dans les deux langues.

14.4 Planification de la progression bilingue

Une feuille de route est proposée pour articuler l’enseignement des deux langues sur le long terme. 🗓️ Elle suggère des manières de séquencer les notions grammaticales et lexicales de façon complémentaire, en assurant que les compétences développées dans une langue servent de tremplin pour l’autre, dans une logique de curriculum intégré.

Annexes

A. Tableaux de conjugaison des verbes usuels

Cette annexe constitue un outil de référence grammaticale rapide et efficace. 📋 Elle présente, sous forme de tableaux clairs et synthétiques, la conjugaison complète d’une sélection de verbes réguliers et des verbes irréguliers les plus fréquents à tous les temps et modes étudiés dans le programme.

B. Glossaire des termes grammaticaux

Il s’agit d’un dictionnaire terminologique bilingue (kiswahili-français) qui définit de manière simple et précise tous les concepts linguistiques et grammaticaux abordés dans le manuel. 📖 Cet outil vise à assurer une compréhension commune et à consolider la maîtrise du métalangage nécessaire à l’analyse de la langue.

C. Bibliographie et ressources complémentaires

Cette dernière section offre des pistes pour l’approfondissement des connaissances. 🌐 Elle propose une liste commentée d’ouvrages de référence (grammaires, dictionnaires), de sites internet fiables, d’applications mobiles et d’articles scientifiques, permettant aux enseignants et aux élèves curieux d’aller plus loin dans leur exploration du kiswahili.

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