Préparez efficacement vos élèves aux gestes qui sauvent avec le manuel “Secourisme – 2ᵉ année Hôtellerie et Restauration”, un outil pédagogique conforme au programme EPST. Destiné aux apprenants du deuxième cycle technique, ce manuel édition 2025 est pensé pour la rentrée scolaire 2025 et intègre des Items EXETAT essentiels à leur formation technique et citoyenne.

SECOURISME

2ÈME ANNÉE, OPTION HÔTELLERIE ET RESTAURATION

Edition 2025 / Enseignement primaire, secondaire et technique en RDC.

PRÉLIMINAIRES

1. Introduction au Secourisme Avancé en Contexte Hôtelier 🏨

Cette section d’ouverture positionne le secourisme de deuxième année comme une montée en compétence, passant de la réaction immédiate à une gestion plus approfondie et réfléchie des situations d’urgence. S’appuyant sur les gestes fondamentaux acquis en première année, ce cours vise à préparer le futur professionnel à faire face à des accidents plus complexes, à des environnements spécifiques et à la gestion de plusieurs victimes. La maîtrise de ces techniques avancées renforce la sécurité des clients et du personnel, un atout majeur pour des établissements isolés comme un lodge sur les rives du fleuve Congo près de Kisangani.

2. Objectifs Pédagogiques du Cours 🎯

Les compétences visées par ce cours sont orientées vers l’autonomie et l’analyse. Le programme ambitionne de rendre l’élève capable de réaliser un bilan complet d’une victime, de prendre en charge des traumatismes graves, d’intervenir lors d’urgences environnementales spécifiques au contexte congolais, d’organiser les secours en présence de plusieurs victimes et d’apporter un soutien psychologique de base. L’objectif est de former des intervenants aguerris, capables de prendre des décisions justes dans des situations critiques.

3. Rappel des Acquis de Première Année et de la Chaîne de Survie 🆘

Ce point a pour fonction de réviser et de consolider les connaissances de première année, en particulier la séquence « Protéger, Alerter, Secourir » (PAS) et les gestes d’urgence vitale (étouffement, hémorragie, perte de connaissance). Cette base solide est le prérequis indispensable pour aborder des techniques plus complexes et assurer que les fondamentaux restent des réflexes parfaits.

4. Le Rôle du Secouriste comme Maillon Fort de la Prévention 🧠

Au-delà de l’intervention, le secouriste de deuxième année est initié à un rôle proactif dans la prévention des accidents. Cette partie souligne l’importance d’identifier les risques potentiels dans l’environnement de travail (sol glissant, équipement défectueux, stockage dangereux) et de signaler ces dangers pour éviter que l’accident ne se produise, agissant ainsi en véritable acteur de la sécurité au sein de l’établissement.

PARTIE 1 : L’APPROFONDISSEMENT DES COMPÉTENCES DU SECOURISTE

Aperçu : Cette première partie vise à perfectionner les compétences de base du secouriste. Elle introduit l’examen secondaire, une étape clé pour une prise en charge complète, et développe les aspects humains de l’intervention, tels que la communication et la gestion des personnes présentes sur les lieux de l’accident.

CHAPITRE 1 : LA RÉVISION ET L’OPTIMISATION DES GESTES D’URGENCE

1.1. Ateliers Pratiques sur Scénarios

Ce sous-chapitre est dédié à la mise en situation pratique des acquis de première année à travers des scénarios réalistes : un client s’étouffe dans un restaurant de Matadi, un commis de cuisine se coupe gravement, un agent d’entretien perd connaissance. L’objectif est de transformer la connaissance théorique en compétence pratique et de gagner en rapidité et en précision d’exécution.

1.2. Utilisation du Matériel de Secours Complémentaire

L’élève apprend à utiliser le matériel additionnel d’une trousse de secours bien équipée : pansements de différentes tailles, bandes, écharpe triangulaire, couverture de survie. Chaque élément est présenté avec ses indications et sa technique d’application correcte.

1.3. L’Adaptation des Gestes à la Corpulence de la Victime

Les gestes de secours doivent parfois être adaptés à la morphologie de la victime. Ce cours enseigne comment modifier la technique des compressions abdominales pour une personne obèse ou une femme enceinte (compressions thoraciques) et comment ajuster la mise en PLS pour une victime corpulente.

1.4. L’Auto-Évaluation et le Débriefing

Après chaque simulation, une phase de débriefing structuré est introduite. L’élève apprend à analyser sa propre intervention, à identifier ses points forts et ses axes d’amélioration, et à bénéficier des retours constructifs de l’instructeur et de ses pairs, favorisant ainsi une progression rapide.

CHAPITRE 2 : L’EXAMEN SECONDAIRE DE LA VICTIME

2.1. Le Principe du Bilan Secondaire

Une fois les urgences vitales écartées, l’examen secondaire est présenté comme une recherche systématique et approfondie de toutes les autres lésions. Il ne doit être réalisé que si la victime est stable et ne retarde jamais l’alerte. Son but est de recueillir des informations précieuses pour les secours médicalisés.

2.2. L’Interrogatoire de la Victime et des Témoins

L’élève apprend à mener un interrogatoire structuré en utilisant des moyens mnémotechniques (ex: PQRST – Provoqué par, Qualité/Quantité, Région, Sévérité, Temps) pour questionner la victime consciente sur sa douleur, ses antécédents et les circonstances de l’accident.

2.3. L’Examen de la Tête aux Pieds

La technique de l’examen physique complet est enseignée. Le secouriste apprend à palper délicatement et à observer chaque partie du corps de la victime, de la tête aux pieds, à la recherche de douleurs, de gonflements, de déformations ou de plaies qui n’auraient pas été identifiées lors de l’examen primaire.

2.4. La Synthèse et la Transmission du Bilan

Toutes les informations recueillies lors des examens primaire et secondaire doivent être synthétisées pour être transmises de manière claire et concise aux secours à leur arrivée. L’élève s’exerce à structurer ce bilan pour assurer une transition efficace et professionnelle.

CHAPITRE 3 : LA COMMUNICATION ET LA GESTION DE L’ENVIRONNEMENT HUMAIN

3.1. La Communication avec la Victime

La dimension psychologique de la prise de contact avec la victime est approfondie. L’élève apprend à se présenter, à expliquer ses gestes, à rassurer la personne et à l’écouter. Une communication calme et empathique est un élément essentiel du secours qui contribue à stabiliser l’état de la victime.

3.2. La Gestion des Témoins et de l’Entourage

Les témoins d’un accident peuvent être une aide précieuse ou une source de stress supplémentaire. Le cours enseigne comment canaliser leur intervention en leur confiant des tâches précises (donner l’alerte, chercher la trousse de secours, maintenir les curieux à distance) et comment gérer les réactions de panique de l’entourage.

3.3. La Collaboration avec les Premiers Intervenants

Le secouriste doit savoir interagir avec d’autres personnes qui peuvent intervenir avant les secours organisés (agents de sécurité, policiers). Ce sous-chapitre souligne l’importance d’une collaboration constructive pour assurer la sécurité de la scène et la bonne prise en charge de la victime.

3.4. La Protection contre le Voyeurisme et la Discrétion

Dans un lieu public comme un hôtel, il est crucial de protéger la victime de la curiosité. L’élève apprend à créer un périmètre d’intimité en utilisant des paravents, des draps ou en demandant l’aide de collègues, afin de préserver la dignité de la personne secourue, un impératif éthique dans un établissement de Goma ou d’ailleurs.

PARTIE 2 : LA PRISE EN CHARGE DES TRAUMATISMES GRAVES

Aperçu : Cette deuxième partie aborde la gestion des accidents qui entraînent des lésions potentiellement sévères et invalidantes. Elle se concentre sur les traumatismes de la tête, de la colonne vertébrale, du thorax et de l’abdomen, ainsi que sur la reconnaissance de l’état de choc.

CHAPITRE 4 : LES TRAUMATISMES CRÂNIENS ET DE LA COLONNE VERTÉBRALE

4.1. Reconnaître les Signes d’un Traumatisme Crânien

Les signes qui doivent alerter après un choc à la tête sont étudiés : perte de connaissance (même brève), vomissements, troubles de la vision ou de la parole, agitation ou somnolence anormale. La présence d’un de ces signes impose une alerte médicale immédiate.

4.2. Suspecter un Traumatisme de la Colonne Vertébrale

L’élève apprend que toute chute de sa hauteur, tout accident de la route ou tout plongeon en eau peu profonde doit faire suspecter une atteinte de la colonne vertébrale. La victime peut se plaindre d’une douleur au cou ou au dos, ou présenter une paralysie des membres.

4.3. Le Maintien Tête : un Geste Essentiel

Face à une suspicion de traumatisme de la colonne vertébrale, le geste prioritaire est le maintien de la tête. Le secouriste apprend à se placer dans l’axe de la victime, à genoux derrière sa tête, et à maintenir celle-ci fermement avec ses deux mains pour empêcher tout mouvement de la nuque.

4.4. Les Principes de Relevage et d’Immobilisation

Le déplacement d’une telle victime est proscrit, sauf en cas de danger vital imminent. Le cours sensibilise aux techniques de relevage en un seul bloc (pont néerlandais) et à l’utilisation de matériel spécialisé (collier cervical, matelas coquille) qui seront mis en œuvre par les secours médicalisés.

CHAPITRE 5 : LES TRAUMATISMES DU THORAX ET DE L’ABDOMEN

5.1. La Prise en Charge d’une Plaie au Thorax

Une plaie au thorax peut être particulièrement grave si elle lèse un poumon. L’élève apprend à reconnaître une plaie soufflante (qui fait du bruit à chaque respiration) et à la recouvrir d’un pansement non occlusif pour éviter une suffocation. La position de confort pour la victime est semi-assise.

5.2. Les Fractures de Côtes et le Volet Costal

Après un choc sur la poitrine, une ou plusieurs côtes peuvent être fracturées. Le secouriste apprend à reconnaître les signes (douleur intense à la respiration, déformation) et à installer la victime en position semi-assise, du côté atteint, pour faciliter sa respiration.

5.3. La Prise en Charge d’une Plaie à l’Abdomen

Une plaie à l’abdomen est toujours considérée comme grave. La conduite à tenir est d’allonger la victime, de ne jamais retirer un éventuel corps étranger, de ne rien lui donner à boire et de recouvrir la plaie d’un pansement stérile en attendant les secours.

5.4. La Contusion Abdominale : un Danger Caché

Un choc violent à l’abdomen sans plaie apparente peut provoquer de graves lésions internes (hémorragie). Le secouriste apprend à surveiller attentivement une victime se plaignant du ventre après un choc, à la recherche de signes de gravité comme une pâleur, des sueurs ou une agitation.

CHAPITRE 6 : L’ÉTAT DE CHOC ET LES HÉMORRAGIES INTERNES

6.1. Reconnaître l’État de Choc

L’état de choc est une défaillance circulatoire qui menace la vie. Le secouriste apprend à en reconnaître les signes : pâleur intense, sueurs froides, pouls rapide et faible, angoisse, soif. Cet état peut compliquer n’importe quelle blessure grave.

6.2. Les Causes Principales de l’État de Choc

Les différentes causes sont expliquées, la plus fréquente en secourisme étant la perte importante de sang (choc hémorragique), qu’il s’agisse d’une hémorragie externe visible ou d’une hémorragie interne cachée.

6.3. La Conduite à Tenir face à un État de Choc

Face à une victime en état de choc, le secouriste doit la mettre au repos en position allongée, les jambes surélevées si possible, la couvrir pour lutter contre le refroidissement, la rassurer et alerter immédiatement les secours en précisant la gravité de la situation.

6.4. La Suspicion d’Hémorragie Interne

Une hémorragie interne est un saignement non visible à l’intérieur du corps. L’élève apprend à la suspecter après un traumatisme violent (accident de la route à Kinshasa, chute d’un échafaudage sur un chantier hôtelier à Kolwezi), surtout si la victime développe des signes d’état de choc. La prise en charge est la même que pour l’état de choc.

PARTIE 3 : LES URGENCES ENVIRONNEMENTALES ET SPÉCIFIQUES

Aperçu : Cette troisième partie contextualise fortement le secourisme en abordant les urgences liées à l’environnement, particulièrement pertinentes en RDC. Elle couvre les accidents dus à la chaleur, les envenimations par la faune locale et les intoxications.

CHAPITRE 7 : LES ACCIDENTS LIÉS À LA CHALEUR

7.1. La Prévention des Accidents dus à la Chaleur

La prévention est la première étape. Ce cours détaille les mesures pour se protéger des fortes chaleurs, fréquentes à Mbandaka : s’hydrater régulièrement, éviter les efforts physiques aux heures les plus chaudes et porter des vêtements légers. Ces conseils sont valables pour le personnel comme pour les clients.

7.2. L’Insolation et le Coup de Chaleur

La différence entre l’insolation (due à l’exposition directe de la tête au soleil) et le coup de chaleur (dérèglement du thermostat corporel) est expliquée. Le coup de chaleur, avec une température corporelle très élevée et des troubles de la conscience, est une urgence vitale.

7.3. La Prise en Charge du Coup de Chaleur

La conduite à tenir face à un coup de chaleur est le refroidissement immédiat et agressif de la victime. Le secouriste apprend à dévêtir la personne, à l’asperger d’eau fraîche et à la ventiler en attendant les secours, qui doivent être alertés en urgence absolue.

7.4. La Déshydratation et les Crampes de Chaleur

La déshydratation et les crampes de chaleur sont des signaux d’alerte. Le secouriste apprend à reconnaître leurs signes (soif intense, fatigue, crampes musculaires) et à faire boire de l’eau en petites quantités à la victime, tout en la mettant au repos dans un endroit frais.

CHAPITRE 8 : LES MORSURES ET PIQÛRES D’ANIMAUX

8.1. La Conduite à Tenir face à une Morsure d’Animal

Les morsures, qu’elles soient d’un animal domestique ou sauvage, présentent un risque d’infection et, pour certains, de transmission de la rage. La conduite à tenir est de nettoyer la plaie abondamment à l’eau et au savon, d’appliquer un antiseptique et de conseiller une consultation médicale rapide.

8.2. La Prise en Charge d’une Envenimation par Serpent

Face à une morsure de serpent, potentiellement fréquente lors d’excursions organisées par des lodges près de la Salonga, le secouriste apprend les gestes corrects : calmer la victime, la mettre au repos, immobiliser le membre mordu et alerter les secours spécialisés. Les gestes à ne pas faire (incision, succion, garrot) sont également soulignés.

8.3. Les Piqûres d’Insectes et de Scorpions

Les réactions aux piqûres d’insectes (abeilles, guêpes) ou de scorpions sont étudiées. La conduite à tenir est de retirer le dard si présent, de désinfecter et d’appliquer du froid pour calmer la douleur. La surveillance de l’apparition de signes d’allergie grave est impérative.

8.4. La Prévention des Morsures et Piqûres

Des conseils de prévention sont donnés, notamment pour la clientèle touristique : porter des chaussures montantes en brousse, ne pas approcher les animaux sauvages, inspecter ses chaussures avant de les enfiler et utiliser des répulsifs et des moustiquaires pour se protéger des insectes vecteurs de maladies comme le paludisme.

ANNEXES

1. Glossaire des Termes de Secourisme Avancé 📖

Une liste alphabétique des termes techniques abordés (état de choc, traumatisme crânien, bilan secondaire, etc.) est fournie avec des définitions précises, servant de référence pour l’élève.

2. Fiche Mnémonique pour le Bilan d’une Victime 📝

Une fiche récapitule les étapes et les points clés de l’examen primaire et secondaire d’une victime, en utilisant des acronymes faciles à mémoriser. C’est un outil d’aide-mémoire pour la pratique.

3. Protocole d’Alerte Structuré 📞

Un modèle de message d’alerte est proposé, structuré pour transmettre toutes les informations essentielles aux secours de manière rapide et efficace, en s’assurant que rien n’est oublié.

4. Guide Simplifié du Triage en cas de Multiples Victimes 🚦

Ce guide introduit les principes du triage simple pour les situations avec de nombreuses victimes. Il propose une méthode de catégorisation par couleurs (ou par urgence) pour identifier les victimes qui nécessitent une prise en charge prioritaire, une compétence essentielle pour un leader en situation de crise.

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