PRÉLIMINAIRES

Objectif d’Intégration de la Deuxième Année 🎯

Au terme de cette deuxième année du cycle, l’apprenant doit maîtriser les techniques mathématiques avancées qui régissent la gestion des échéances de paiement et le fonctionnement des comptes courants bancaires. L’objectif est de le rendre apte à déterminer l’échéance moyenne de plusieurs effets de commerce pour en optimiser la négociation, et à analyser, calculer et vérifier les intérêts débiteurs et créditeurs générés par un compte courant. Ces compétences quantitatives sont fondamentales pour une gestion de trésorerie rigoureuse et proactive au sein de toute entité commerciale.

Rôle et Contexte d’Application 🇨🇩

Ce cours de mathématiques financières est résolument orienté vers la résolution de problèmes concrets rencontrés par les gestionnaires et les comptables. Il ne s’agit pas d’une étude abstraite, mais de l’application de modèles de calcul à des situations commerciales réelles. Les cas pratiques s’inspireront du tissu économique congolais : un importateur de véhicules à Matadi cherchant à regrouper ses paiements fournisseurs, une entreprise de logistique à Kinshasa analysant les agios prélevés sur son compte courant, ou un négociant de produits agricoles à Goma gérant un portefeuille de traites clients. La précision et la rigueur du raisonnement mathématique sont ici au service direct de la performance financière de l’entreprise.

PARTIE 1 : L’OPTIMISATION DES ÉCHÉANCES DE RÈGLEMENT 🗓️

Cette première partie du programme est dédiée aux techniques permettant de simplifier et de rationaliser la gestion d’un ensemble de créances ou de dettes. En substituant une date unique à une multitude de dates de paiement, l’entreprise peut améliorer la prévisibilité de ses flux de trésorerie et optimiser ses conditions de négociation avec les banques.

Chapitre 1 : Les Concepts Fondamentaux de l’Échéance

Ce chapitre introductif établit le vocabulaire et les enjeux liés à la notion d’échéance dans les transactions commerciales.

1.1. Définition et Typologie des Échéances

Une définition précise de l’échéance est posée, en distinguant les échéances certaines, incertaines, fixes ou prorogeables. L’importance de cette date dans le calcul des intérêts et de l’escompte est rappelée.

1.2. L’Enjeu de la Gestion des Échéances pour la Trésorerie

Cette section explique en quoi la dispersion des échéances peut compliquer la gestion de la trésorerie et pourquoi leur regroupement en une date unique présente un intérêt stratégique pour l’entreprise.

Chapitre 2 : La Détermination de l’Échéance Moyenne

Ce chapitre se concentre sur le calcul d’une date unique pour le règlement de plusieurs dettes de même sens (par exemple, plusieurs factures d’un même fournisseur).

2.1. Principe et Définition de l’Échéance Moyenne

Le principe de l’équivalence des capitaux est exposé : l’échéance moyenne est la date à laquelle le paiement en une seule fois de la somme des capitaux est équivalent, à une date donnée, à la série des paiements échelonnés.

2.2. Méthodologie de Calcul et Applications Pratiques

La formule de calcul de l’échéance moyenne est développée et appliquée à travers des exercices variés, simulant par exemple la gestion des dettes fournisseurs d’une entreprise de construction à Mbuji-Mayi.

Chapitre 3 : La Détermination de l’Échéance Commune

Ce chapitre étend le raisonnement au remplacement de plusieurs capitaux, qui peuvent être de sens contraires (dettes et créances), par un règlement unique.

3.1. Principe et Définition de l’Échéance Commune

Le concept est présenté comme la date à laquelle un versement unique solde un ensemble d’opérations réciproques entre deux partenaires commerciaux.

3.2. Méthodologie de Calcul et Applications Spécifiques

La technique de calcul est détaillée et mise en pratique dans des scénarios où une entreprise est à la fois cliente et fournisseur d’une autre entité, une situation fréquente entre les acteurs économiques de grands centres comme Lubumbashi.

PARTIE 2 : L’ANALYSE ET LA GESTION DES COMPTES COURANTS BANCAIRES 🏦

Cette seconde partie, très technique, est entièrement consacrée à la mécanique du compte courant. L’objectif est de former l’apprenant à comprendre et à vérifier les calculs d’intérêts complexes que les banques appliquent sur ces comptes, qui enregistrent des flux continus en crédit et en débit.

Chapitre 4 : Le Compte Courant : Principes et Fonctionnement

Ce chapitre pose les bases de la spécificité du compte courant par rapport aux autres comptes bancaires.

4.1. Distinction entre Compte Courant et Compte de Dépôt

Les caractéristiques du compte courant sont mises en lumière : la réciprocité des remises, l’indivisibilité des opérations, et surtout la génération d’intérêts (agios) sur les soldes débiteurs.

4.2. Les Taux d’Intérêts Appliqués au Compte Courant

L’étude porte sur les différentes configurations de taux qui peuvent être appliquées par le banquier.

4.2.1. Taux Réciproques et Non Réciproques

La distinction est faite entre une situation où le même taux s’applique aux soldes créditeurs et débiteurs (réciproque) et le cas plus fréquent où les taux diffèrent (non réciproque).

4.2.2. Taux Constants et Variables

L’analyse couvre le cas des taux fixes sur toute la période d’arrêté et celui des taux qui évoluent en fonction des conditions du marché monétaire.

Chapitre 5 : Les Méthodes de Tenue et de Calcul d’Intérêts

Ce chapitre est le cœur technique du programme. Il présente les différentes méthodes utilisées par les banques pour calculer les intérêts d’un compte courant à la date d’arrêté.

5.1. La Méthode Directe

Cette méthode, la plus intuitive, consiste à calculer l’intérêt sur chaque solde successif en fonction de sa durée. Elle est détaillée pas à pas pour en comprendre la logique fondamentale.

5.2. La Méthode Indirecte (ou Rétrograde)

Cette approche, souvent utilisée en pratique, part d’une date de référence (l’époque) et calcule les intérêts sur chaque mouvement par rapport à cette date. Son mécanisme et ses avantages sont expliqués.

5.3. La Méthode Hambourgeoise

Cette méthode, également très répandue, se base sur le calcul des intérêts sur les capitaux eux-mêmes plutôt que sur les soldes.

5.3.1. Le Cas des Échéances Ordonnées

La méthode est d’abord appliquée au cas simple où les opérations sont classées par ordre chronologique de leurs dates de valeur.

5.3.2. Le Cas des Échéances Interverties

La complexité de la méthode hambourgeoise lorsque les dates de valeur ne sont pas chronologiques est abordée, en montrant comment ajuster les calculs pour obtenir un résultat exact.

ANNEXES

Études de Cas de Trésorerie 📊

La mise en application des concepts de ce cours est primordiale. Il est recommandé de soumettre aux élèves des études de cas complètes, basées sur des relevés bancaires ou des portefeuilles d’effets de commerce fictifs mais réalistes, pour qu’ils s’exercent à appliquer les différentes méthodes de calcul et à interpréter les résultats pour la prise de décision.

Utilisation des Outils de Calcul 💻

Bien que la compréhension manuelle des calculs soit nécessaire, il est pertinent d’initier les élèves à l’utilisation d’outils comme le tableur (Excel, Google Sheets) pour modéliser ces calculs. La création de tableaux d’échéance moyenne ou d’échelles d’intérêts pour les comptes courants prépare l’apprenant aux outils qu’il utilisera dans sa vie professionnelle et lui permet de vérifier rapidement ses calculs manuels.

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