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PRÉLIMINAIRES
I. GÉNÉRALITÉS
1. Présentation du programme
Ce programme dote l’élève des compétences théoriques et pratiques indispensables pour intervenir efficacement lors d’une situation d’urgence. L’objectif est de former un premier maillon essentiel de la chaîne des secours, capable de réaliser les gestes qui sauvent en attendant l’arrivée des services spécialisés, et de devenir une personne-ressource au sein de sa communauté.
2. Méthodologie d’enseignement
L’enseignement du secourisme repose sur une approche pédagogique active et participative. La méthodologie alterne des exposés théoriques concis, des démonstrations pratiques par l’enseignant et, de manière prépondérante, des exercices de simulation et des mises en situation qui placent l’élève en position d’acteur pour garantir une appropriation durable des gestes techniques.
3. Évaluation et certification
L’évaluation des compétences s’effectue de manière continue à travers des contrôles pratiques et est complétée par un examen final. Celui-ci comporte une épreuve théorique (questionnaire) et une épreuve pratique (simulation d’un cas d’accident) pour valider l’acquisition des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être. La réussite à cet examen mène à une certification reconnue de secouriste.
II. DÉFINITIONS ET OBJECTIFS
1. Définition du secourisme et du secouriste
Le secourisme désigne l’ensemble des techniques et des gestes de premiers secours pratiqués par une personne non-médecin en attendant l’intervention des services d’urgence professionnels. Le secouriste est un citoyen formé et certifié, capable d’analyser une situation d’urgence, de réaliser les gestes appropriés et de donner l’alerte correctement.
2. Objectifs généraux du cours
Le cours vise à rendre tout élève capable de préserver l’intégrité physique d’une victime d’accident ou de malaise. Les objectifs principaux sont de savoir protéger la victime et les témoins, d’alerter les secours adaptés, d’empêcher l’aggravation de l’état de la victime et de dispenser les premiers gestes d’urgence en attendant le relais des professionnels.
3. Compétences attendues
Au terme de la formation, l’élève devra être capable d’assurer la sécurité d’une zone d’accident, d’évaluer les fonctions vitales d’une victime, de réaliser une réanimation cardio-pulmonaire, de poser un pansement compressif, d’immobiliser un membre fracturé, de mettre une victime inconsciente en position latérale de sécurité et de transmettre un bilan clair et concis aux services de secours.
⚜️ PREMIÈRE PARTIE : FONDEMENTS DU SECOURISME
CHAPITRE I : INTRODUCTION AU SECOURISME
1.1. Histoire et évolution du secourisme
Cette section retrace l’origine du secourisme moderne, depuis les champs de bataille jusqu’à son intégration dans la vie civile. L’évolution des techniques est présentée comme le résultat d’avancées médicales continues, visant une efficacité toujours plus grande dans la prise en charge pré-hospitalière des victimes.
1.2. Règles essentielles d’intervention
L’intervention du secouriste est structurée par une séquence d’actions logiques et hiérarchisées, souvent résumée par l’acronyme PAS : Protéger, pour éviter le sur-accident ; Alerter, pour déclencher la chaîne des secours ; Secourir, pour effectuer les gestes d’urgence nécessaires à la survie de la victime.
1.3. La Croix-Rouge de la RDC et les services de secours
La Croix-Rouge de la République Démocratique du Congo est présentée comme l’acteur historique et principal de la formation et de l’organisation du secourisme dans le pays. Ses missions, son organisation et son articulation avec les autres services d’urgence (Protection Civile, services ambulanciers) sont détaillées.
1.4. Éthique et déontologie du secouriste
L’action du secouriste est guidée par des principes éthiques fondamentaux : le respect de la dignité humaine, le consentement de la victime (lorsqu’il est possible), la confidentialité des informations et l’absence de discrimination. Le secouriste agit avec humilité, sans jamais outrepasser son champ de compétences.
1.5. Responsabilités légales du secouriste
Ce point aborde le cadre juridique de l’intervention du secouriste en droit congolais. Il clarifie la notion de non-assistance à personne en danger, qui constitue une obligation légale pour tout citoyen, et définit les limites de la responsabilité du secouriste qui intervient de bonne foi et conformément aux techniques apprises.
CHAPITRE II : ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE DE BASE
2.1. Organisation générale du corps humain
Cette section propose une vue d’ensemble du corps humain, de la cellule aux systèmes. L’objectif est de permettre à l’élève de localiser les principaux organes et de comprendre leurs interactions, une connaissance indispensable pour appréhender les conséquences d’un traumatisme ou d’un malaise.
2.2. Les systèmes vitaux (nerveux, respiratoire, circulatoire)
Une présentation fonctionnelle des trois systèmes vitaux est effectuée. Le système nerveux est abordé sous l’angle de la commande et de la conscience ; le système respiratoire pour l’oxygénation ; et le système circulatoire pour le transport de l’oxygène. La défaillance de l’un de ces systèmes engage immédiatement le pronostic vital.
2.3. Notions de base sur les fonctions vitales
Les fonctions vitales (conscience, respiration, circulation) sont définies comme les indicateurs de base de l’état d’une victime. L’élève apprend l’importance de leur évaluation systématique et rapide, car elle détermine la hiérarchie des gestes de secours à accomplir.
⚜️ DEUXIÈME PARTIE : TECHNIQUES DE SECOURISME
CHAPITRE III : LA PROTECTION ET L’ÉVALUATION
3.1. Évaluation de la situation et des dangers
Le secouriste apprend à analyser rapidement et méthodiquement l’environnement d’un accident pour identifier tous les dangers potentiels pour lui-même, la victime et les témoins. Sont abordés les risques électriques, chimiques, d’incendie, de circulation ou d’effondrement, illustrés par des scénarios variés comme un accident de la route à Matadi ou un incendie domestique à Kananga.
3.2. Protection du secouriste et des victimes
Cette section détaille les mesures concrètes à prendre pour sécuriser une zone d’accident. Cela inclut le balisage, la coupure des contacts électriques, l’éloignement des curieux et l’utilisation d’équipements de protection individuelle (gants). Le dégagement d’urgence d’une victime n’est abordé que dans le cas d’un danger vital, réel et immédiat.
3.3. Bilan primaire de la victime
Le bilan primaire est une évaluation rapide et structurée visant à identifier une détresse vitale immédiate. Le secouriste apprend à vérifier la conscience (la victime répond-elle ?), la respiration (la poitrine se soulève-t-elle ?) et la présence d’hémorragies massives. Ce bilan conditionne la suite de l’intervention.
3.4. Reconnaissance des signes vitaux
L’élève apprend les techniques précises pour apprécier la présence et la qualité des signes vitaux. La méthode pour vérifier la ventilation pendant dix secondes est détaillée, ainsi que la recherche du pouls (bien que la seule évaluation de la respiration soit privilégiée pour déterminer l’arrêt cardiaque dans les protocoles récents).
CHAPITRE IV : L’ALERTE ET LA COMMUNICATION
4.1. Chaîne de secours et système d’alerte
La chaîne de secours est présentée comme une succession d’acteurs coordonnés, dont le secouriste est le premier maillon. L’élève apprend l’importance de déclencher cette chaîne le plus rapidement et le plus efficacement possible en utilisant les numéros d’urgence disponibles et adaptés à la localité.
4.2. Techniques de communication d’urgence
Une bonne communication est essentielle. Le secouriste apprend à parler calmement et clairement, à donner les informations dans un ordre logique, et à répondre précisément aux questions de l’opérateur des services de secours. Il doit également savoir rassurer la victime et donner des consignes simples aux témoins.
4.3. Transmission des informations essentielles
L’élève apprend à structurer son message d’alerte. Les informations capitales à transmettre sont : le numéro de téléphone de l’appelant, la localisation précise de l’accident, la nature de l’événement, le nombre et l’état apparent des victimes, ainsi que les premiers gestes effectués.
4.4. Coordination avec les services spécialisés
Le rôle du secouriste ne s’arrête pas à l’arrivée des secours. Il doit savoir les accueillir, leur faire un compte-rendu synthétique et précis de la situation et des gestes effectués, puis se mettre à leur disposition pour les aider si nécessaire, assurant ainsi une transition efficace.
⚜️ TROISIÈME PARTIE : GESTES DE PREMIERS SECOURS
CHAPITRE V : LES TRAUMATISMES CORPORELS
5.1. La peau et ses atteintes
Une brève description de la peau et de ses fonctions de barrière protectrice est fournie. Les différentes atteintes (coupures, écorchures, contusions) sont définies pour permettre au secouriste de reconnaître la gravité potentielle d’une lésion cutanée.
5.2. Les plaies et leur traitement
L’élève apprend à différencier une plaie simple d’une plaie grave (profonde, étendue, souillée, avec corps étranger). La conduite à tenir est détaillée : nettoyage pour les plaies simples, pose d’un pansement protecteur, et conduite spécifique pour les plaies graves, qui ne doivent jamais être explorées ou nettoyées en profondeur par le secouriste.
5.3. Les brûlures et gelures
La classification des brûlures selon leur profondeur et leur étendue est expliquée. La conduite à tenir immédiate, principalement le refroidissement à l’eau tempérée, est enseignée comme le geste essentiel. Les cas nécessitant un avis médical urgent sont précisés. Les gelures, bien que plus rares, sont également abordées.
5.4. Surveillance post-intervention
Après avoir réalisé les premiers gestes, le secouriste doit maintenir une surveillance constante de la victime jusqu’à l’arrivée des secours. Il apprend à observer l’évolution de l’état de conscience, de la respiration et l’apparition de signes de complication comme le refroidissement ou la pâleur.
CHAPITRE VI : L’APPAREIL LOCOMOTEUR
6.1. Anatomie du système osseux et musculaire
Une présentation simplifiée du squelette et des principaux groupes musculaires est faite pour permettre au secouriste de localiser une lésion et de comprendre les mécanismes de fracture, d’entorse ou de luxation.
6.2. Fractures, entorses et luxations
L’élève apprend à reconnaître les signes d’une lésion de l’appareil locomoteur : douleur, déformation, gonflement, impossibilité de mouvement. La différence entre une fracture fermée et une fracture ouverte est soulignée, cette dernière constituant une urgence plus grande en raison du risque d’infection et d’hémorragie.
6.3. Techniques d’immobilisation
Le principe fondamental est de ne jamais mobiliser une victime présentant une suspicion de traumatisme de la colonne vertébrale et de limiter au strict minimum les déplacements des autres membres. Les techniques d’immobilisation d’un membre à l’aide d’écharpes, de attelles de fortune (morceaux de bois, cartons) et de bandages sont enseignées.
6.4. Transport des victimes
Le transport d’une victime ne doit être envisagé par un secouriste qu’en cas de danger vital et imminent. Les techniques de relevage et de brancardage improvisé sont abordées avec une insistance particulière sur les précautions à prendre pour maintenir l’axe tête-cou-tronc en cas de suspicion de traumatisme du rachis.
CHAPITRE VII : LES HÉMORRAGIES
7.1. Classification des hémorragies
Les hémorragies sont classées selon leur origine (artérielle, veineuse, capillaire) et leur localisation (externe, interne, extériorisée). Le secouriste apprend à reconnaître les signes de chaque type pour adapter sa réponse, l’hémorragie artérielle externe étant la plus spectaculaire et la plus urgente à contrôler.
7.2. Techniques d’arrêt des saignements
La technique de base et la plus efficace est la compression manuelle directe sur la plaie, protégée par un tissu propre. Si cette méthode est insuffisante, la pose d’un pansement compressif (ou relais) est enseignée, permettant de maintenir une pression efficace tout en libérant le secouriste pour d’autres actions.
7.3. Le garrot : indications et technique
Le garrot est présenté comme une technique exceptionnelle, réservée aux situations de saignement massif d’un membre que la compression directe ne parvient pas à contrôler, ou en cas de nombreuses victimes. Sa technique de pose correcte et les précautions indispensables (heure de pose, surveillance) sont rigoureusement enseignées.
7.4. Prévention du choc hémorragique
Le choc hémorragique est la conséquence d’une perte de sang importante. Le secouriste apprend à en reconnaître les signes (pâleur, sueurs, refroidissement, agitation) et à appliquer les mesures préventives : arrêt de l’hémorragie, position allongée avec les jambes surélevées si possible, et protection contre le froid.
⚜️ QUATRIÈME PARTIE : URGENCES VITALES
CHAPITRE VIII : L’APPAREIL RESPIRATOIRE
8.1. Anatomie et physiologie respiratoire
Un rappel fonctionnel des voies aériennes et des poumons permet de comprendre comment l’air arrive aux cellules et pourquoi toute obstruction ou arrêt de ce processus est une urgence absolue.
8.2. L’asphyxie et ses causes
L’asphyxie, ou privation d’oxygène, est définie, et ses multiples causes sont listées : obstruction par un corps étranger, strangulation, noyade, intoxication par des gaz toxiques (comme le monoxyde de carbone issu d’un brasero « malumalu » dans un espace non ventilé à Bukavu).
8.3. Obstruction des voies aériennes
L’élève apprend à distinguer l’obstruction partielle (la victime tousse encore) de l’obstruction totale (la victime ne peut plus parler, ni tousser, ni respirer). La conduite à tenir est détaillée : claques dans le dos puis compressions abdominales (méthode de Heimlich) pour l’adulte, et manœuvres adaptées pour le nourrisson.
8.4. Techniques de respiration artificielle
En cas d’arrêt respiratoire chez une victime inconsciente, la libération des voies aériennes (bascule de la tête en arrière) et la technique du bouche-à-bouche ou du bouche-à-nez sont enseignées comme des gestes de survie immédiats, à pratiquer en attendant la reprise de la ventilation ou le début d’une réanimation complète.
CHAPITRE IX : L’APPAREIL CIRCULATOIRE
9.1. Anatomie et physiologie cardiaque
Une présentation simple du cœur comme une pompe et des vaisseaux comme une tuyauterie permet de comprendre le mécanisme de l’arrêt cardiaque, qui correspond à l’arrêt de la fonction de pompe.
9.2. L’arrêt cardiaque
Le secouriste apprend à reconnaître l’état d’arrêt cardio-respiratoire : la victime est inconsciente et ne respire pas (ou présente une respiration anormale, dite « agonique »). La rapidité de la reconnaissance et de l’action est soulignée comme le facteur déterminant de la survie.
9.3. Techniques de réanimation cardio-pulmonaire
La séquence de la Réanimation Cardio-Pulmonaire (RCP) est enseignée en détail : 30 compressions thoraciques suivies de 2 insufflations. L’accent est mis sur la qualité des compressions (position des mains, profondeur, rythme d’environ 100 à 120 par minute).
9.4. Utilisation des moyens de réanimation
Bien que peu répandu, le principe du Défibrillateur Automatisé Externe (DAE) est présenté. L’élève apprend que cet appareil, s’il est disponible, permet de délivrer un choc électrique capable de faire repartir le cœur et qu’il doit être utilisé le plus précocement possible en complément de la RCP.
CHAPITRE X : ÉTATS DE CONSCIENCE ALTÉRÉE
10.1. Évaluation de l’état de conscience
Des méthodes simples pour évaluer la conscience sont enseignées : poser des questions simples (« ça va ? »), donner des ordres simples (« ouvrez les yeux ») et, en l’absence de réponse, effectuer une stimulation douloureuse (pincement).
10.2. Coma et perte de connaissance
La perte de connaissance est définie comme une altération de la conscience. Le coma est une perte de connaissance prolongée. La principale menace pour une victime inconsciente est l’obstruction des voies aériennes par la chute de la langue en arrière ou par l’inhalation de vomissures.
10.3. Position latérale de sécurité
La Position Latérale de Sécurité (PLS) est le geste de secours essentiel pour toute victime inconsciente qui respire normalement. La technique précise pour tourner la victime en toute sécurité, en maintenant l’alignement de la colonne vertébrale, est enseignée étape par étape.
10.4. Surveillance de la victime inconsciente
Une fois la victime en PLS, une surveillance continue de la respiration est impérative jusqu’à l’arrivée des secours. Le secouriste doit vérifier régulièrement que la victime continue de respirer normalement, car un arrêt respiratoire peut survenir à tout moment.
⚜️ CINQUIÈME PARTIE : URGENCES SPÉCIFIQUES
CHAPITRE XI : INTOXICATIONS ET EMPOISONNEMENTS
11.1. Intoxications alimentaires
Les causes des intoxications alimentaires collectives, fréquentes lors de grands rassemblements, sont expliquées. La conduite à tenir se concentre sur la reconnaissance des symptômes (vomissements, diarrhées), la prévention de la déshydratation et la conservation des restes alimentaires pour analyse.
11.2. Empoisonnements par substances toxiques
Face à un empoisonnement (ingestion de produits ménagers, de pesticides), les gestes essentiels sont d’identifier le produit en cause, de ne jamais faire vomir la victime et de contacter immédiatement un centre antipoison ou les urgences en leur transmettant toutes les informations disponibles.
11.3. Morsures de serpents et piqüres d’insectes
La conduite à tenir face à une morsure de serpent, un risque réel dans des zones rurales comme la province de la Tshopo, est précisée : calmer la victime, immobiliser le membre mordu et l’évacuer rapidement. Les gestes dangereux (incision, succion, pose de garrot) sont formellement proscrits.
11.4. Conduite à tenir et évacuation
Pour toutes ces urgences, le principe général est de suivre les consignes données par les services de secours contactés, de surveiller attentivement la victime et d’organiser son évacuation rapide et dans les meilleures conditions possibles vers une structure de santé.
CHAPITRE XII : URGENCES ENVIRONNEMENTALES
12.1. Hyperthermie et coup de chaleur
Le coup de chaleur, lié à une exposition prolongée à une forte chaleur (par exemple pour un mineur artisanal au Lualaba), est une urgence vitale. Le secouriste apprend à en reconnaître les signes (peau chaude et sèche, confusion) et à appliquer le traitement immédiat : déshabiller la victime et la refroidir par tous les moyens disponibles.
12.2. Hypothermie et engelures
L’hypothermie résulte d’une exposition au froid. La conduite à tenir est de protéger la victime de l’environnement, de retirer les vêtements mouillés, de l’envelopper dans des couvertures et de lui donner des boissons chaudes si elle est consciente.
12.3. Noyade et accidents aquatiques
La prise en charge d’un noyé commence par le sortir de l’eau en toute sécurité pour le sauveteur. La suite des gestes (PLS ou RCP) dépend de son état de conscience et de sa respiration. La surveillance est primordiale même si la victime semble bien se porter initialement.
12.4. Électrisation et électrocution
La première action face à une électrisation est de couper le courant sans prendre de risque. L’évaluation de la victime et les gestes de secours (RCP si nécessaire) sont ensuite réalisés, en gardant à l’esprit que des brûlures internes graves peuvent exister.
⚜️ SIXIÈME PARTIE : APPLICATIONS PRATIQUES
CHAPITRE XIII : MISE EN SITUATION
13.1. Exercices pratiques de secourisme
Des ateliers sont organisés pour permettre à chaque élève de répéter les gestes techniques (PLS, pansements, immobilisations, RCP sur mannequin) jusqu’à leur parfaite maîtrise. La correction par les pairs et l’enseignant est au cœur de cette phase.
13.2. Simulations d’accidents
Des scénarios complexes, impliquant plusieurs victimes et des dangers divers (un « cas concret »), sont mis en scène. Les élèves, en groupe, doivent organiser l’ensemble de l’intervention, de la protection à l’arrivée des secours, en appliquant l’ensemble des connaissances acquises.
13.3. Travail en équipe
Les simulations mettent l’accent sur la capacité à travailler en équipe. Les élèves apprennent à se répartir les rôles (un chef d’équipe, un secouriste par victime, un chargé de l’alerte), à communiquer efficacement entre eux et à coordonner leurs actions.
13.4. Gestion du stress en situation d’urgence
Agir dans l’urgence est stressant. Les mises en situation permettent aux élèves de se confronter à cette réalité dans un cadre contrôlé, d’apprendre à garder leur calme, à hiérarchiser les priorités et à agir de manière réfléchie malgré la pression.
CHAPITRE XIV : MATÉRIEL ET ÉQUIPEMENTS
14.1. Trousse de premiers secours
La composition d’une trousse de premiers secours idéale est détaillée (compresses, bandages, désinfectant, ciseaux, etc.). L’élève apprend également à l’adapter en fonction du contexte (domicile, véhicule, sortie scolaire).
14.2. Matériel d’immobilisation
Les différents types de matériel d’immobilisation standard sont présentés. L’accent est mis sur la capacité à improviser des attelles ou des écharpes efficaces avec les moyens du bord (journaux, branches, vêtements), une compétence cruciale en RDC.
14.3. Équipements de protection individuelle
L’importance pour le secouriste de se protéger est rappelée. L’utilisation systématique de gants jetables pour éviter tout contact avec les liquides biologiques de la victime est une règle absolue. Le masque peut également être nécessaire.
14.4. Maintenance et renouvellement du matériel
Le secouriste apprend à vérifier régulièrement le contenu de sa trousse de secours, à remplacer les produits périmés et à la réapprovisionner après chaque utilisation pour qu’elle soit toujours opérationnelle.