
📝 PRÉLIMINAIRES
🧾 Sommaire
Ce document fournit une vue d’ensemble structurée de l’ensemble du manuel. Son utilisation permet aux enseignants et aux élèves de naviguer avec aisance entre les différentes parties, chapitres et sections, offrant ainsi une carte complète du parcours d’apprentissage.
✍️ Avant-propos
L’avant-propos situe le cours de couture artisanale dans le contexte plus large du Programme National de l’enseignement technique en RDC. Il y est exposé la philosophie pédagogique adoptée, qui vise à former des artisans qualifiés, dotés d’un savoir-faire technique solide et d’une conscience professionnelle, capables de contribuer au développement économique local par la création d’ateliers autonomes.
🎯 Objectifs généraux du cours
La maîtrise des compétences fondamentales en couture manuelle et à la machine constitue le premier objectif de ce cours. Il vise ensuite à développer chez l’élève une rigueur technique et un sens de l’esthétique indispensables à la réalisation de finitions de haute qualité. Enfin, le cours prépare à l’organisation méthodique du travail et à l’analyse des processus de confection, compétences essentielles pour une future insertion professionnelle réussie.
📖 Mode d’emploi du manuel
Ce manuel est conçu suivant une progression logique et rigoureuse, articulant systématiquement la théorie et la pratique. Chaque chapitre présente des objectifs clairs, des explications techniques détaillées, et des exercices d’application progressive. Des encadrés spécifiques attirent l’attention sur les points techniques cruciaux et les règles de sécurité, tandis que des fiches d’évaluation permettent un suivi régulier des acquis.
🏛️ I. FONDEMENTS DE LA COUTURE ARTISANALE
Cette première partie établit les bases théoriques et pratiques de la couture artisanale, initiant les élèves aux principes fondamentaux de cette discipline technique qui privilégie la qualité artisanale et les finitions manuelles dans la réalisation des vêtements.
🧵 Chapitre 1 : Introduction à la couture artisanale
1.1. Définition et caractéristiques de la couture artisanale
La couture artisanale se définit comme l’ensemble des techniques de confection de vêtements réalisées manuellement ou avec une machine familiale, où l’accent est mis sur la précision du geste, la qualité des finitions et le caractère unique de chaque pièce. Elle se distingue par une approche globale de la création, depuis la coupe jusqu’aux derniers achèvements, par un seul et même artisan.
1.2. Différence entre couture artisanale et couture industrielle
Une distinction fondamentale réside dans la méthode de production ; la couture artisanale privilégie la qualité et la personnalisation sur des volumes restreints, à l’image des ateliers de tailleurs de Kinshasa, tandis que la couture industrielle, observable dans les grandes manufactures, vise la production en série et la standardisation des modèles à travers une division poussée des tâches. L’artisan maîtrise l’intégralité du processus, l’ouvrier industriel n’en exécute qu’une fraction.
1.3. Importance de la couture artisanale dans la formation technique
L’apprentissage de la couture artisanale est fondamental car il développe une compréhension profonde de la structure du vêtement et une dextérité manuelle irremplaçable. Ces compétences constituent un socle technique solide, valorisable tant dans un atelier indépendant que dans des postes à plus haute responsabilité au sein de l’industrie textile.
1.4. Objectifs pédagogiques du cours
Ce cours vise à ce que l’élève puisse identifier et utiliser correctement l’ensemble du matériel de base. Il devra maîtriser l’exécution des points manuels fondamentaux et des coutures simples à la machine. L’objectif final est de le rendre capable d’organiser son poste de travail de manière sécurisée et de confectionner des articles simples avec un niveau de finition adéquat.
✂️ Chapitre 2 : Matériel et outillage de base
2.1. Matériel de couture manuelle
La maîtrise de la couture manuelle exige une connaissance parfaite des outils essentiels. Ceci inclut une gamme d’aiguilles de différentes tailles adaptées à chaque type de tissu, un dé à coudre pour protéger le doigt pousseur, des fils de qualité en coton et en polyester, ainsi que des épingles fines pour l’assemblage provisoire des pièces.
2.2. Matériel de mesure et de tracé
La précision en couture commence par une prise de mesure et un tracé impeccables. L’utilisation rigoureuse du mètre ruban, des règles (droite et perroquet), de la craie tailleur ou du crayon effaçable, et de la roulette à patron est indispensable pour garantir la justesse des dimensions et des formes reportées sur le tissu.
2.3. Outils de coupe
La qualité de la coupe détermine la réussite de l’assemblage. L’élève doit apprendre à manier avec assurance les ciseaux de coupe, réservés exclusivement au tissu, le dévite pour découdre les erreurs proprement, et les ciseaux cranteurs pour les finitions de certaines marges de couture.
2.4. Machine à coudre familiale et ses accessoires
La machine à coudre familiale est l’outil central de l’artisan. Ce point détaille ses composants principaux (porte-bobine, volant, plaque à aiguille, levier presseur) et ses accessoires standards, tels que les différents pieds-presseurs (standard, pour fermeture à glissière, pour boutonnière) et les canettes.
2.5. Entretien et maintenance du matériel
La durabilité et la performance du matériel dépendent d’un entretien régulier. Les procédures de nettoyage (dépoussiérage), de lubrification des parties mécaniques de la machine, et de changement périodique de l’aiguille sont expliquées pour prévenir l’usure prématurée et garantir un fonctionnement optimal.
🛠️ Chapitre 3 : Organisation du poste de travail
3.1. Aménagement de l’atelier de couture
Un aménagement fonctionnel de l’espace de travail est un prérequis à l’efficacité. Il est enseigné comment organiser logiquement les différentes zones : l’espace de coupe sur une grande table dégagée, le poste machine stable et bien positionné, et la zone de repassage facilement accessible.
3.2. Éclairage et ergonomie
Un éclairage de qualité, combinant lumière naturelle et lampes d’appoint dirigées sur la zone de travail, prévient la fatigue oculaire et améliore la précision. L’ergonomie du poste, notamment la hauteur de la chaise et de la table, est étudiée pour assurer une posture correcte et éviter les troubles musculo-squelettiques.
3.3. Rangement des outils et matériaux
Une organisation méthodique du matériel est cruciale. L’utilisation de boîtes de rangement, de panneaux perforés pour les outils et d’étagères pour les tissus permet de maintenir un environnement de travail ordonné, où chaque élément est rapidement accessible, optimisant ainsi le temps de production.
3.4. Règles de sécurité à l’atelier
La prévention des accidents est une priorité absolue. Ce point énumère les règles de sécurité essentielles : manipulation prudente des outils tranchants, débranchement du matériel électrique après usage, interdiction de coudre sur les épingles, et maintien d’un espace de travail dégagé de tout encombrement.
🖐️ II. TECHNIQUES FONDAMENTALES DE COUTURE À LA MAIN
Cette section développe les compétences essentielles de couture manuelle, constituant le socle technique nécessaire pour la réalisation d’achèvements fins et de qualité dans la confection artisanale des vêtements.
🪡 Chapitre 4 : Points de base à la main
4.1. Point devant et ses variantes
Le point devant, le plus simple des points, est étudié pour ses applications en fronces et en couture décorative. Ses variantes, comme le point de piqûre, sont analysées pour leur solidité et leur utilisation dans les coutures d’assemblage qui requièrent une grande résistance.
4.2. Point arrière et surjet
Le point arrière est enseigné comme l’équivalent manuel du point machine pour sa solidité. Le surjet est présenté comme la technique manuelle de base pour finir les bords coupés du tissu, empêchant ainsi l’effilochage et garantissant une finition nette à l’intérieur du vêtement.
4.3. Point de faufilage et de bâti
Les techniques de faufilage sont cruciales pour l’assemblage temporaire des pièces avant la couture définitive. Ce chapitre différencie le faufilage simple pour les assemblages courants du point de bâti tailleur, utilisé pour maintenir les épaisseurs et les formes lors des essayages, notamment pour la confection de vestes à Lubumbashi.
4.4. Point d’ourlet invisible
La réalisation d’un ourlet dont les points sont imperceptibles sur l’endroit du vêtement est une compétence clé de la couture artisanale. La technique du point glissé ou point d’ourlet invisible est détaillée pas à pas, en insistant sur la régularité et la tension minimale du fil.
4.5. Point de boutonnière manuel
La confection manuelle d’une boutonnière est une marque de qualité. L’enseignement porte sur la technique du point de feston serré, la préparation de la fente et le renforcement des extrémités avec une bride, garantissant une boutonnière à la fois esthétique et durable.
seams Chapitre 5 : Coutures manuelles
5.1. Couture simple à la main
La couture d’assemblage de base à la main est réalisée avec un point arrière pour sa solidité. La méthode pour démarrer et arrêter la couture solidement, ainsi que pour maintenir une marge de couture régulière, est expliquée en détail.
5.2. Couture rabattue
La couture rabattue manuelle, particulièrement solide, est étudiée pour son application sur les vêtements de travail ou les chemises. Le processus de double piqûre qui enferme les bords bruts du tissu est démontré pour obtenir une finition propre et résistante des deux côtés.
5.3. Couture anglaise
La couture anglaise est enseignée comme une technique de finition élégante pour les tissus fins et transparents, comme les voiles utilisés pour les tenues de cérémonie à Kisangani. Elle consiste en une double couture qui emprisonne complètement les marges, offrant un résultat impeccable.
5.4. Surfilage manuel
Le surfilage, ou point de surjet, est la technique manuelle fondamentale pour empêcher les bords d’un tissu de s’effilocher. Différentes variantes sont présentées en fonction du type de tissu, du plus simple au plus couvrant pour les textiles qui s’effilochent beaucoup.
5.5. Exercices d’application
Une série d’exercices pratiques est proposée pour consolider la maîtrise de chaque type de couture manuelle. Ces exercices consistent à réaliser des échantillons sur divers types de tissus, qui seront ensuite évalués sur la base de la régularité, de la solidité et de la netteté de l’exécution.
✨ Chapitre 6 : Ourlets et finitions
6.1. Types d’ourlets manuels
Ce chapitre présente un catalogue des différents types d’ourlets réalisables à la main, en expliquant leur adéquation en fonction du poids du tissu, du style du vêtement et de l’effet désiré. L’ourlet simple rempli, l’ourlet mouchoir et l’ourlet piqué sont notamment étudiés.
6.2. Ourlet roulotté
Technique de finition par excellence pour les tissus très fins comme la soie ou la mousseline, l’ourlet roulotté à la main est détaillé. L’accent est mis sur la finesse et la régularité du roulé ainsi que sur la discrétion du point de couture.
6.3. Ourlet à jour
L’ourlet à jour est une finition décorative qui consiste à tirer des fils du tissu pour ensuite les regrouper avec des points de broderie, créant un motif ajouré. Cette technique, souvent utilisée sur le linge de maison ou les vêtements traditionnels, est enseignée comme une initiation à la broderie ornementale.
6.4. Finitions des angles
La finition impeccable des angles d’ourlets, de parementures ou de cols est une étape cruciale. Les techniques de coupe en onglet et de dégarnissage des angles sont démontrées pour obtenir des coins parfaitement plats, nets et sans surépaisseur.
6.5. Contrôle qualité des finitions
L’élève apprend à auto-évaluer son travail sur la base de critères objectifs de qualité : régularité des points, planéité de la couture, absence de fronces ou de tension, et propreté générale de la finition. Cette démarche vise à développer un regard critique et professionnel sur ses propres réalisations.
🔌 III. INITIATION À LA MACHINE À COUDRE
Cette partie familiarise les apprenants avec l’utilisation de la machine à coudre familiale, outil fondamental de la couture artisanale, en développant progressivement leurs compétences techniques pour la réalisation de coutures mécaniques de qualité.
📖 Chapitre 7 : Découverte de la machine à coudre
7.1. Anatomie de la machine à coudre
L’identification formelle de chaque composant de la machine à coudre est la première étape vers sa maîtrise. Les élèves apprennent la terminologie exacte (tête, bras, plateau) et la fonction de chaque élément (bloc tension, releveur de fil, griffe d’entraînement, plaque à aiguille) pour comprendre le mécanisme dans son ensemble.
7.2. Enfilage et réglages de base
Le processus d’enfilage du fil supérieur et de la canette est démontré de manière séquentielle et rigoureuse, car il est la source de nombreux problèmes de couture. Les réglages fondamentaux, tels que la sélection du point droit et le réglage de sa longueur, sont également abordés.
7.3. Tension du fil et points d’essai
La qualité d’un point machine dépend de l’équilibre parfait entre la tension du fil supérieur et celle du fil de canette. Les élèves apprennent à diagnostiquer une tension incorrecte en observant un point d’essai et à ajuster le bloc tension pour obtenir une couture solide et esthétique.
7.4. Maintenance élémentaire
Une maintenance préventive de base est enseignée pour assurer la longévité de la machine. Cela comprend le nettoyage régulier de la zone de la canette et des griffes d’entraînement pour enlever les résidus de fil et de tissu, ainsi que la lubrification périodique selon les recommandations du fabricant.
🏃 Chapitre 8 : Premiers exercices machine
8.1. Exercices de guidage et régularité
Pour développer le contrôle de la machine, les premiers exercices sont réalisés sur papier, sans fil. Les élèves s’entraînent à suivre des lignes droites, brisées et courbes pour acquérir une coordination entre la vitesse de la machine et le guidage du matériau.
8.2. Coutures droites et courbes
Passant au tissu, les exercices se concentrent sur la réalisation de coutures droites parfaitement alignées par rapport au bord du tissu, en utilisant les repères de la plaque à aiguille. La technique de guidage pour obtenir des coutures courbes fluides et régulières est ensuite pratiquée.
8.3. Angles et retours
La maîtrise de la couture d’angles vifs et de la technique du pivotement (planter l’aiguille, relever le pied presseur, pivoter le tissu) est essentielle. L’exécution du point d’arrêt en début et en fin de couture par une marche arrière est également un automatisme fondamental à acquérir.
8.4. Contrôle de la vitesse
L’apprentissage du dosage de la pression sur la pédale est une compétence clé. Des exercices spécifiques sont conçus pour aider l’élève à maîtriser une vitesse de couture lente et constante, puis à accélérer progressivement tout en maintenant un guidage précis du tissu.
📈 Chapitre 9 : Coutures de base à la machine
9.1. Couture simple
La couture d’assemblage simple à la machine, équivalent du point arrière manuel, est la technique la plus fondamentale. L’accent est mis sur le respect de la marge de couture, la régularité du point et l’exécution systématique des points d’arrêt.
9.2. Surpiqûre décorative
La surpiqûre, une couture visible sur l’endroit du vêtement, est étudiée pour son double rôle fonctionnel (maintien des marges de couture) et esthétique. La technique exige une régularité parfaite et une distance constante par rapport au bord, souvent utilisée pour décorer les poches de pantalons ou les cols de chemises, y compris sur des pagnes à Matadi.
9.3. Couture rabattue machine
Version mécanique de la couture manuelle du même nom, la couture rabattue est réalisée à la machine pour sa grande solidité. Elle est particulièrement indiquée pour les vêtements de sport ou les jeans et sa réalisation en deux étapes est détaillée.
9.4. Pose de biais
La pose d’un biais est une technique de finition pour les bords arrondis comme les encolures ou les emmanchures. Ce chapitre explique comment préparer et coudre un ruban de biais à cheval sur le bord du tissu pour une finition nette et professionnelle.
9.5. Exercices progressifs
Des projets d’application de plus en plus complexes sont proposés pour intégrer les différentes techniques de couture machine. Ces exercices permettent de combiner plusieurs types de coutures au sein d’un même ouvrage et de développer une vision globale du processus d’assemblage.
👕 IV. RÉALISATION D’ARTICLES SIMPLES
Cette section met en pratique les acquis théoriques à travers la confection d’articles utilitaires simples, permettant aux élèves de développer leur dextérité et d’acquérir les gestes techniques fondamentaux de la couture artisanale.
🧸 Chapitre 10 : Articles d’initiation
10.1. Mouchoirs et serviettes
La confection de pièces carrées ou rectangulaires comme les mouchoirs ou les serviettes de table constitue un excellent exercice pour maîtriser la coupe droite, la couture de lignes droites et la réalisation d’ourlets simples et d’angles en onglet.
10.2. Bavoirs et langes
Ces articles pour bébé permettent d’aborder la couture de formes courbes simples et la pose de biais comme technique de finition. Ils introduisent également le travail sur des tissus spécifiques comme l’éponge ou le coton doux.
10.3. Taies d’oreiller simples
La réalisation d’une taie d’oreiller portefeuille est un projet intégrateur qui fait appel à la précision de la coupe de grands rectangles, à la couture d’assemblage simple et à la réalisation d’un rentré intérieur propre.
10.4. Napperons et sets de table
Ces projets décoratifs offrent l’opportunité d’expérimenter des techniques de finition plus élaborées, comme les surpiqûres décoratives, l’application de galons ou la réalisation d’ourlets à jours, valorisant les styles parfois observés dans les foyers de Mbandaka.
👜 Chapitre 11 : Accessoires vestimentaires
11.1. Ceintures textiles
La confection de ceintures en tissu simple ou à nouer initie à l’utilisation de l’entoilage pour donner de la tenue au tissu, ainsi qu’à la technique de couture et de retournement d’un tube de tissu.
11.2. Foulards et écharpes
La réalisation de foulards est l’occasion parfaite pour s’exercer aux finitions délicates sur des tissus légers et fluides, en appliquant des techniques comme l’ourlet roulotté à la machine ou à la main.
11.3. Sacs et pochettes simples
Ce projet de « tote bag » ou de pochette zippée simple permet d’aborder la construction en volume, la pose de doublure et l’insertion d’une fermeture à glissière. L’utilisation de pagnes locaux pour ces projets ancre l’apprentissage dans la réalité culturelle congolaise.
11.4. Techniques de finition artisanale
Sur ces accessoires, un accent particulier est mis sur la personnalisation et la qualité des finitions : ajout de pompons, de passepoils ou de broderies simples qui ajoutent une plus-value artisanale et un caractère unique au produit fini.
👚 Chapitre 12 : Premiers vêtements simples
12.1. Tabliers de cuisine
Le tablier est le premier vêtement-exercice idéal. Sa coupe est simple, et sa confection permet de combiner plusieurs techniques : ourlets, pose de biais pour les liens et application de poches plaquées.
12.2. Blouses d’uniforme
La confection d’une blouse d’uniforme scolaire simple, sans col ni manches montées, permet d’aborder la couture de parementures pour finir une encolure et des emmanchures, une étape fondamentale avant d’aborder des vêtements plus complexes.
12.3. Jupes droites simples
La jupe droite à taille élastiquée est un projet clé pour apprendre à monter une ceinture avec une coulisse pour élastique. Ce vêtement simple initie à l’assemblage de panneaux plus grands et à l’ajustement d’un vêtement au corps.
12.4. Analyse des étapes de confection
Pour chaque projet de vêtement, l’élève est amené à décomposer le processus en une séquence logique d’opérations. Cette analyse de la gamme de montage est une compétence méthodologique essentielle pour planifier et exécuter efficacement tout projet de couture.
✅ V. ACHÈVEMENTS ET FINITIONS ARTISANALES
Cette partie approfondit les techniques d’achèvement spécifiques à la couture artisanale, développant le sens esthétique et la précision technique nécessaires pour obtenir des finitions de qualité professionnelle dans la réalisation des vêtements.
🧷 Chapitre 13 : Techniques d’achèvement
13.1. Pose de boutons et boutonnières
Ce chapitre couvre la pose manuelle et machine des boutons plats, à queue et des pressions. La réalisation de boutonnières à la machine est détaillée, en insistant sur le réglage correct de la machine et le positionnement régulier des boutonnières.
13.2. Fermetures à glissière
Différentes techniques de pose de fermetures à glissière sont enseignées : la pose simple, la pose avec sous-pont (braguette) et la pose invisible. Chaque technique est choisie en fonction du type de vêtement et du rendu esthétique souhaité.
13.3. Pressions et agrafes
La pose manuelle des boutons-pression et des agrafes (pour jupes, pantalons) est une compétence de finition essentielle. La précision du positionnement et la solidité de la fixation sont les critères de qualité principaux.
13.4. Élastiques et cordons
Les techniques pour monter un élastique (dans une coulisse, piqué directement) ou pour insérer un cordon de serrage sont expliquées. Ces finitions sont courantes pour les ceintures de jupes, de pantalons ou les poignets de blouses.
🎀 Chapitre 14 : Éléments décoratifs
14.1. Appliqués et incrustations
La technique de l’appliqué, qui consiste à coudre une pièce de tissu sur une autre à des fins décoratives, est enseignée avec différentes finitions de bord (point de feston, point de bourdon). L’incrustation de dentelle ou d’autres tissus est également abordée.
14.2. Passepoils et galons
L’insertion d’un passepoil dans une couture pour la souligner ou la pose d’un galon décoratif en surface sont des techniques qui enrichissent l’apparence d’un vêtement. La méthode pour une pose nette, y compris dans les angles et les courbes, est détaillée.
14.3. Broderie simple à la machine
Une initiation à la broderie en piqué libre avec la machine à coudre est proposée. En abaissant les griffes d’entraînement, l’élève apprend à « dessiner » avec le fil, permettant une grande liberté créative pour personnaliser un ouvrage, une pratique appréciée pour les tenues de fête dans le Kasaï.
14.4. Effets de texture
Des techniques simples pour créer des effets de matière sont explorées, comme les fronces décoratives, les smocks, les plis nervurés ou les surpiqûres multiples, qui ajoutent du relief et de l’intérêt visuel à une surface de tissu unie.
🔍 Chapitre 15 : Contrôle qualité
15.1. Critères d’évaluation
Une grille de critères objectifs est établie pour évaluer la qualité d’un travail de couture : précision et propreté de la coupe, régularité et solidité des coutures, aplomb du vêtement, netteté des finitions (ourlets, cols, poignets) et soin apporté au repassage.
15.2. Défauts courants et corrections
Ce point constitue un guide de dépannage. Il recense les défauts de couture les plus fréquents (fronces, coutures qui tirent, points qui sautent, tension incorrecte) et explique leurs causes probables ainsi que les méthodes pour y remédier.
15.3. Présentation du travail fini
L’importance de la présentation finale d’un ouvrage est soulignée. Un vêtement doit être présenté propre, parfaitement repassé, avec tous les fils de bâti retirés. Cette étape est partie intégrante du processus de production de qualité.
15.4. Repassage et finition finale
Le repassage n’est pas seulement une étape finale, mais un outil de construction tout au long de la confection (« coudre, ouvrir la couture au fer, continuer »). Les techniques de repassage adaptées à chaque type de tissu et à chaque étape de l’assemblage sont enseignées pour garantir un résultat professionnel.
📈 VI. MÉTHODOLOGIE ET ORGANISATION DU TRAVAIL
Cette dernière partie développe les compétences organisationnelles et méthodologiques indispensables à l’exercice professionnel de la couture artisanale, préparant les élèves à une approche structurée et efficace de leur futur métier.
🗓️ Chapitre 16 : Planification du travail
16.1. Analyse d’un modèle
Avant de commencer tout projet, l’élève apprend à analyser un dessin technique ou un modèle de vêtement pour en comprendre la structure, identifier les différentes pièces qui le composent et repérer les difficultés techniques potentielles.
16.2. Gamme de montage
La gamme de montage est la liste ordonnée et logique de toutes les opérations de confection nécessaires pour réaliser le vêtement. L’élève apprend à établir cette séquence pour optimiser son temps et éviter les erreurs d’assemblage.
16.3. Calcul des temps de réalisation
Une initiation à l’estimation du temps nécessaire pour chaque opération de la gamme de montage est proposée. Cette compétence est fondamentale pour planifier sa production et, plus tard, pour calculer ses coûts de main-d’œuvre.
16.4. Organisation séquentielle
L’élève apprend à organiser son travail de manière efficace, en regroupant les tâches de même nature : par exemple, réaliser toutes les opérations de surfilage en une fois, puis toutes les opérations d’assemblage, etc., afin de minimiser les changements de fil ou de pied presseur.
💰 Chapitre 17 : Calcul des coûts
17.1. Estimation des matières premières
La capacité à calculer avec précision la quantité de tissu (métrage) et de fournitures (fil, boutons, fermetures) nécessaire pour un projet est une compétence de base. Elle permet d’éviter le gaspillage et d’établir un devis correct pour un client.
17.2. Valorisation du temps de travail
L’élève est sensibilisé à la nécessité de valoriser son temps de travail. En se basant sur le temps de réalisation estimé, il apprend à calculer le coût de la main-d’œuvre, une composante essentielle du prix de revient de l’article.
17.3. Coût de revient d’un article
Le calcul du coût de revient est expliqué comme étant la somme du coût des matières premières et du coût de la main-d’œuvre. La maîtrise de ce calcul est indispensable pour s’assurer que l’activité est rentable, que ce soit pour un artisan de Bukavu ou de Goma.
17.4. Initiation à la tarification
À partir du coût de revient, des principes de base pour fixer un prix de vente sont introduits. Ce prix doit couvrir le coût de revient, une part des frais généraux de l’atelier (électricité, loyer), et dégager un bénéfice.
💼 Chapitre 18 : Présentation professionnelle
18.1. Dossier technique d’un modèle
L’élève apprend à constituer un dossier technique simple pour chaque modèle réalisé, comprenant un dessin du modèle, des échantillons de tissu et de fournitures, et la gamme de montage. Ce document sert de mémoire et de référence pour une production future.
18.2. Fiche de suivi de réalisation
Une fiche de suivi est utilisée pour chaque projet afin de noter les étapes réalisées, le temps passé, les difficultés rencontrées et les solutions apportées. C’est un outil d’organisation et d’amélioration continue.
18.3. Portfolio des réalisations
La constitution d’un portfolio (cahier ou dossier photographique) regroupant les meilleures réalisations de l’élève est encouragée. Ce document est un outil de communication essentiel pour présenter ses compétences à de futurs employeurs ou clients.
18.4. Évaluation des compétences acquises
Ce dernier chapitre propose une évaluation sommative de l’ensemble des compétences techniques et méthodologiques acquises durant l’année. Elle prend souvent la forme de la réalisation d’un projet de synthèse qui est évalué sur la base de tous les critères de qualité définis dans le cours.
📎 ANNEXES
Annexe A : Barème des mesures corporelles standard
Cette annexe fournit un tableau de référence des mensurations normalisées pour femmes, hommes et enfants, essentiel pour la création et l’ajustement de patrons de base.
Annexe B : Tableau des correspondances des fils et aiguilles
Un guide pratique indispensable qui aide à choisir la taille et le type d’aiguille (universelle, jean, stretch) appropriés en fonction du poids du tissu et du type de fil utilisé pour garantir une couture de qualité.
Annexe C : Symboles d’entretien des textiles
Ce tableau répertorie et explique les pictogrammes internationaux utilisés sur les étiquettes de vêtements, informant sur les instructions de lavage, de séchage, de repassage et de nettoyage à sec.
Annexe D : Lexique technique de la couture artisanale
Un glossaire définit les termes techniques spécifiques au domaine de la couture, assurant une compréhension commune et précise du vocabulaire professionnel tout au long de la formation.
Annexe E : Grille d’évaluation des travaux pratiques
Cet outil standardisé permet à l’enseignant d’évaluer de manière objective et transparente les réalisations pratiques des élèves sur la base de critères techniques et qualitatifs précis.
Annexe F : Ressources pédagogiques complémentaires
Cette section propose une liste de livres, de sites internet et de contacts professionnels en RDC pouvant servir de sources d’information et d’inspiration pour les élèves désireux d’approfondir leurs connaissances.