MANUELS SCOLAIRES

RECEUIL D’ITEMS, EXERCICES ET SITUATIONS D’INTEGRATION POUR L’OPTION COUPE ET COUTURE

Contenu mis à jour en 2025 / Enseignement primaire, secondaire et technique en RDC.

Pour la préparation à la réussite aux examens d’état

Préliminaires

Cet aperçu expose l’architecture et la substance d’un recueil conçu comme un levier de performance pour l’examen d’État. Mon profil d’expert garantit la pertinence et la précision de chaque élément développé.

PARTIE I : TECHNOLOGIE DES TEXTILES ET DU MATÉRIEL

Cette première partie établit le socle de connaissances indispensable à tout professionnel de la mode. Elle couvre l’identification des matières, la maîtrise des outils de production et les calculs techniques fondamentaux. L’objectif est de doter l’élève d’une expertise matérielle qui éclaire chaque décision créative et technique.

Chapitre 1 : Fibres et Tissus Congolais

Ce chapitre explore la science des textiles, en mettant l’accent sur les matières disponibles et utilisées en RDC. La maîtrise de ce savoir est cruciale pour garantir la qualité, la durabilité et l’adéquation du vêtement à son usage.

A. Rappels Essentiels

Cette section synthétise les connaissances fondamentales sur les textiles. L’aperçu couvre la classification universelle des fibres, en distinguant les fibres naturelles (végétales comme le coton, animales comme la soie), les fibres artificielles (issues de matières naturelles transformées comme la viscose) et les fibres synthétiques (dérivées de la pétrochimie comme le polyester). Une attention particulière est portée aux textiles emblématiques du contexte congolais, tels que les pagnes wax, dont les procédés de fabrication et les critères de qualité sont détaillés, et les tissus traditionnels comme le raphia des Kuba du Kasaï. L’étude des armures fondamentales (toile, sergé, satin) est également abordée, en expliquant comment la structure du tissage influence directement le tombé, la résistance et l’aspect du tissu. Chaque concept est illustré par des exemples concrets pour faciliter l’assimilation.

B. Exercices d’Application

Les exercices de cette section sont conçus pour transformer la connaissance théorique en compétence pratique. L’élève apprendra à identifier les fibres par des tests organoleptiques (toucher, aspect visuel) et des tests de combustion simples et sécurisés, permettant de distinguer, par exemple, l’odeur de corne brûlée de la laine de la flamme rapide et de la cendre légère du coton. Des exercices spécifiques sont dédiés à l’analyse du comportement des tissus wax : des tests de dégorgement des couleurs sont proposés pour évaluer la qualité de l’impression, une compétence essentielle avant la coupe. D’autres applications portent sur le calcul du taux de rétrécissement d’un tissu en lin après lavage, une étape indispensable pour la préparation des métrages avant la confection d’une commande pour un client à Kananga.

C. Problèmes de Synthèse

Cette partie propose des scénarios complexes qui exigent une analyse et une prise de décision éclairée. Un problème type pourrait être le suivant : une coopérative de jeunes entrepreneurs à Bukavu souhaite lancer une ligne de chemises « safari » destinées aux touristes visitant le parc national de Kahuzi-Biega. L’élève doit sélectionner le tissu le plus approprié en rédigeant une note technique qui compare au moins trois options (par exemple, gabardine de coton, toile de lin, et un mélange polyester-coton). La justification doit se baser sur des critères précis et pertinents pour le contexte : résistance à l’usure, facilité d’entretien, respirabilité pour un climat de montagne et capacité à prendre des teintures inspirées des couleurs locales.

D. Items Type Examen

Cette section familiarise l’élève avec le format des questions de l’examen d’État. Elle contient une série de questions à choix multiples (QCM) portant sur la classification des fibres, les propriétés des textiles et les procédés de finition (comme le mercerisage du coton). Des questions à réponse courte sont également proposées, demandant par exemple d’expliquer la différence fondamentale entre un tricot et un tissu chaîne et trame. Enfin, des exercices d’association exigent de relier un type de textile (ex: le velours) à son usage le plus courant (ex: vêtement d’apparat) et à ses contraintes d’entretien spécifiques.

Chapitre 2 : Machines et Équipements d’Atelier

Ce chapitre est dédié à la maîtrise de l’outil de production. Une connaissance approfondie du matériel, de son réglage et de son entretien est un prérequis à toute production de qualité professionnelle, qu’elle soit artisanale ou industrielle.

A. Rappels Essentiels

L’aperçu de cette section couvre la typologie des machines à coudre. Une distinction claire est établie entre les machines familiales et les machines industrielles (piqueuse plate, surjeteuse, recouvreuse, boutonnière). Les fonctions, avantages et limites de chaque machine sont expliqués en détail. Un focus particulier est mis sur les organes essentiels de la piqueuse plate : le système de formation du point noué (aiguille, crochet, canette), le système d’entraînement du tissu (griffes) et le système de régulation de la tension du fil. Des fiches techniques synthétiques présentent les différents types d’aiguilles (universelle, jean, cuir, stretch) et leur correspondance avec les types de tissus. Les règles de sécurité fondamentales en atelier, telles que l’utilisation du protège-doigts et la maintenance préventive (nettoyage, huilage), sont également rappelées.

B. Exercices d’Application

Cette section propose des manipulations pratiques pour développer la dextérité et la compréhension technique. Des exercices guidés portent sur le réglage de la tension du fil supérieur et inférieur sur une piqueuse plate pour obtenir une couture équilibrée sur différents types de tissus, d’une popeline de coton fine à une toile de jean épaisse. D’autres applications consistent à diagnostiquer et résoudre des pannes courantes : fil qui casse, points qui sautent, bourrage de fil dans le boîtier de canette. Un exercice pratique consiste à monter et régler une surjeteuse 3 fils pour réaliser un surjet propre sur un tissu en jersey, une compétence indispensable pour la confection de t-shirts dans un atelier de production à Kinshasa.

C. Problèmes de Synthèse

Les problèmes de cette section placent l’élève dans un contexte de gestion d’un parc de machines. Un scénario-type : un atelier de confection à Matadi, spécialisé dans la production d’uniformes scolaires, vient de recevoir une subvention pour renouveler son matériel. L’élève doit rédiger une proposition d’investissement en sélectionnant les machines les plus pertinentes (nombre de piqueuses plates, de surjeteuses, acquisition d’une boutonnière industrielle) pour optimiser une chaîne de production de 500 chemises par semaine. La proposition doit inclure un plan d’aménagement de l’atelier pour garantir un flux de travail logique et sécurisé, tenant compte de l’espace disponible et de l’alimentation électrique.

D. Items Type Examen

Cette partie regroupe des questions modélisées sur l’épreuve de technologie des machines. On y trouve des schémas de piqueuse plate à légender, des QCM sur les causes possibles d’une panne spécifique (ex: « Si l’aiguille casse fréquemment, la cause probable est… »), et des questions ouvertes demandant de décrire la procédure de remplacement d’une aiguille sur une surjeteuse industrielle ou d’expliquer l’utilité du différentiel d’entraînement sur ce même type de machine. Un autre type d’item demande de justifier le choix d’une machine spécifique pour une opération de montage donnée (ex: « Quelle machine utiliser pour assembler les coutures d’un legging en lycra et pourquoi ? »).

Chapitre 3 : Calculs Techniques et Devis

La viabilité économique d’un atelier de couture repose sur la précision des calculs. Ce chapitre fournit les outils mathématiques et méthodologiques pour estimer les coûts, déterminer les prix de vente et gérer la matière d’œuvre de manière rentable.

A. Rappels Essentiels

Cette section expose les formules et méthodes fondamentales de la gestion technique. Elle détaille la procédure de calcul du métrage de tissu nécessaire pour un vêtement, en tenant compte de la laize du tissu, du plan de coupe et des éventuels raccords de motifs. La structure d’un devis est présentée de manière systématique : calcul du coût des matières premières (tissu, doublure, thermocollant, mercerie), estimation du coût de la main-d’œuvre (basée sur le temps de confection et un taux horaire), prise en compte des frais généraux de l’atelier (loyer, électricité, amortissement du matériel) et application d’une marge bénéficiaire pour déterminer le prix de vente final. Des exemples clairs illustrent chaque étape du calcul.

B. Exercices d’Application

Les exercices permettent de s’entraîner sur des cas concrets et variés. Un premier exercice demande de calculer le métrage de tissu wax en laize de 115 cm nécessaire pour confectionner une série de 10 robes droites en taille 42, en se basant sur un plan de coupe fourni. Un autre exercice consiste à établir le devis complet pour la confection d’une chemise homme sur mesure, en utilisant une grille de coûts prédéfinie pour les fournitures achetées au Grand Marché de Kinshasa et en estimant le temps de travail à 4 heures. D’autres applications portent sur le calcul du rendement matière, c’est-à-dire le pourcentage de tissu réellement utilisé par rapport au tissu acheté, afin de sensibiliser à la réduction des déchets.

C. Problèmes de Synthèse

Cette partie propose des mises en situation professionnelles complexes. Un exemple : une jeune créatrice de mode à Goma reçoit une commande de 50 sacs « tote bag » personnalisés de la part d’une organisation non gouvernementale locale. L’élève doit réaliser le dossier technique et financier complet du projet. Cela inclut le calcul précis du besoin en toile de coton brute et en tissu imprimé pour les doublures, l’établissement d’un devis détaillé pour l’ONG en justifiant chaque poste de dépense, et la planification du seuil de rentabilité du projet pour l’atelier de la créatrice. Le scénario impose de prendre en compte une contrainte logistique, comme l’approvisionnement du tissu depuis l’Ouganda voisin.

D. Items Type Examen

La section prépare aux questions de calcul de l’examen. Elle contient des problèmes de calcul de métrage pour des vêtements complexes avec des pièces asymétriques ou des motifs à raccorder. Des exercices demandent de compléter une fiche de devis avec des informations manquantes (calculer la TVA, déterminer la marge bénéficiaire en pourcentage). D’autres items, sous forme de QCM, testent la compréhension des concepts de coût de revient, de prix de vente hors taxes et de prix de vente toutes taxes comprises.

Chapitre 4 : Contrôle Qualité et Finitions

La qualité d’un vêtement se juge dans les détails. Ce chapitre est consacré aux standards de qualité, à l’identification des défauts et aux techniques de finition qui signent le travail d’un professionnel et garantissent la satisfaction du client.

A. Rappels Essentiels

Cette section définit les critères objectifs de la qualité en confection. Elle présente les standards professionnels pour les coutures (régularité du point, solidité, absence de fronces), les surpiqûres (parallélisme, espacement constant), le montage des cols et poignets (symétrie, aplomb), et la pose des fermetures (discrétion, fonctionnalité). Une typologie des défauts de confection courants est établie, avec leurs causes probables et les moyens de les éviter (ex: coutures qui froncent à cause d’une tension de fil incorrecte, décalage des rayures dû à une coupe imprécise). L’importance du repassage à chaque étape du montage (coutures ouvertes, pinces, ourlets) est soulignée comme un facteur clé de la qualité finale.

B. Exercices d’Application

Les exercices visent à développer un œil critique et expert. Une première série d’exercices consiste à évaluer des vêtements (fournis en photo ou en description détaillée) à l’aide d’une grille de contrôle qualité. L’élève doit identifier les éventuels défauts, les nommer précisément et proposer une solution pour les corriger. Un autre exercice pratique demande de réaliser différentes finitions d’ourlet (ourlet simple, ourlet invisible, ourlet roulotté) sur des échantillons de tissus variés et d’auto-évaluer le résultat selon des critères de régularité et de propreté.

C. Problèmes de Synthèse

Le scénario de synthèse place l’élève en position de responsable qualité. Par exemple, un atelier de Lubumbashi, qui fabrique des tenues de travail pour les entreprises minières de la région, constate un taux de retour de 10% pour des défauts de solidité des coutures au niveau des poches. L’élève doit analyser le processus de production actuel, identifier la source du problème (ex: absence de points d’arrêt, choix d’un fil inadapté) et rédiger une procédure de contrôle qualité à mettre en place à trois étapes clés de la chaîne de montage (après la coupe, après l’assemblage des poches, avant l’emballage) pour éradiquer ce défaut.

D. Items Type Examen

Cette section contient des questions visant à évaluer la connaissance des standards de qualité. Des photos de détails de vêtements présentant des défauts sont proposées, et l’élève doit identifier et nommer le défaut. Des QCM testent la connaissance des techniques de finition (ex: « Quelle finition est la plus appropriée pour le bord d’un foulard en soie ? »). Des questions ouvertes demandent de décrire les étapes d’un contrôle qualité final avant la livraison d’une veste tailleur à un client exigeant.

PARTIE II : MODÉLISME ET PATRONAGE

Cette deuxième partie est le cœur technique du métier de la coupe. Elle aborde la transformation d’un dessin en volume, à travers la construction rigoureuse des patrons. La maîtrise du modélisme est la clé pour créer des vêtements qui allient esthétique, confort et bien-aller.

Chapitre 5 : Patronage de Base

Ce chapitre établit les fondations du modélisme. Il détaille la construction des patrons de base (corsage, jupe, pantalon, manche) qui serviront de point de départ à toutes les transformations ultérieures. La précision à cette étape est non négociable.

A. Rappels Essentiels

La section commence par la méthodologie de la prise de mesures. Des schémas anatomiques précis indiquent comment et où prendre chaque mesure indispensable (tours de poitrine, de taille, de hanches ; hauteurs ; longueurs) sur un corps féminin et masculin, en soulignant l’importance de la précision et de la posture du sujet. Ensuite, la construction géométrique de chaque patron de base est expliquée pas à pas, à l’aide de schémas clairs et d’instructions techniques rigoureuses. La construction du corsage de base, par exemple, détaille le tracé des lignes de carrure, de poitrine et de taille, ainsi que le placement exact des pinces. La logique derrière chaque ligne de construction est explicitée pour favoriser la compréhension au-delà de la simple exécution.

B. Exercices d’Application

Les exercices sont axés sur la pratique du tracé. L’élève devra construire, sur papier, un jeu complet de patrons de base (corsage, jupe droite, manche de base) pour une taille standard (T40), en respectant scrupuleusement les instructions. Un autre exercice consiste à prendre un jeu de mesures sur un partenaire (ou à partir d’un tableau de mesures fourni) et à construire un patron de corsage sur-mesure. Cette application permet de comprendre comment les variations morphologiques individuelles se traduisent dans le tracé du patron. Des exercices de vérification des patrons sont également proposés, comme le contrôle de la concordance des longueurs de coutures à assembler (ex: emmanchure et tête de manche).

C. Problèmes de Synthèse

Le problème de synthèse exige l’application des techniques de base dans un contexte réel. Scénario : un client à Mbuji-Mayi souhaite faire confectionner une « robe boubou » traditionnelle pour une cérémonie. Le vêtement, bien qu’ample, nécessite un ajustement parfait au niveau des épaules et de l’encolure pour un tombé élégant. L’élève doit, à partir des mesures du client, réaliser le patron de base du buste qui servira de support à la création du volume du boubou. Le travail inclut la rédaction d’une fiche technique justifiant le calcul des valeurs d’aisance ajoutées au patron de base pour obtenir le confort et le style souhaités.

D. Items Type Examen

Cette section prépare à l’épreuve pratique de patronage. Un item type fournit un tableau de mesures et demande de réaliser la construction complète du patron d’une jupe de base à l’échelle 1/2. D’autres questions, théoriques, prennent la forme de QCM sur la terminologie du patronage (ex: « Qu’est-ce que le ‘droit-fil’ ? ») ou de questions à réponse courte demandant d’expliquer le rôle des pinces dans un corsage ou de lister les mesures nécessaires à la construction d’un pantalon de base.

Chapitre 6 : Transformations et Gradations

Une fois les bases maîtrisées, ce chapitre ouvre le champ de la créativité. Il enseigne comment modifier les patrons de base pour créer une infinité de modèles différents et comment décliner un modèle en plusieurs tailles.

A. Rappels Essentiels

Cette section détaille les techniques fondamentales de la transformation de patrons. Elle explique, schémas à l’appui, les méthodes de déplacement de pinces (par pivotement ou par découpe), de création de volumes (ajout d’ampleur pour des fronces, des plis) et de modification des lignes (création d’encolures, de découpes princesse, d’asymétries). Chaque technique est présentée comme un outil logique au service d’une intention de style. La deuxième partie de la section est consacrée à la gradation, c’est-à-dire l’augmentation ou la diminution proportionnelle d’un patron pour créer une gamme de tailles. Les règles de gradation pour les points clés d’un patron (épaules, emmanchures, taille, hanches) sont exposées, avec les valeurs de déplacement standards entre deux tailles consécutives.

B. Exercices d’Application

Les exercices pratiques permettent de s’approprier les techniques de transformation. Un exercice consiste à transformer un patron de jupe droite en une jupe évasée, puis en une jupe à plis creux. Un autre exercice porte sur la transformation d’un corsage de base pour créer un bustier, impliquant la suppression des épaules et le re-placement des pinces. En gradation, l’élève s’exercera à grader un patron de pantalon de la taille 40 aux tailles 38 et 42, en appliquant les vecteurs de déplacement sur tous les points de contour.

C. Problèmes de Synthèse

La mise en situation complexe de ce chapitre intègre création et production. Scénario : un atelier à Kisangani, qui a développé un modèle de blouse à succès en taille 40, souhaite le commercialiser dans les principales villes du pays. L’élève est chargé de développer le dossier technique pour la production en série. Le travail consiste à : 1) finaliser le patron du modèle de base en y ajoutant toutes les indications techniques (droit-fil, crans de montage, valeurs de couture) ; 2) réaliser la gradation complète du patron de la taille 36 à la taille 46 ; 3) préparer une fiche technique pour chaque taille indiquant le métrage de tissu nécessaire.

D. Items Type Examen

Les items de cette section simulent les épreuves de modélisme avancé. Un exercice type fournit le patron de base d’un corsage et un dessin de mode d’une blouse avec une découpe spécifique. L’élève doit réaliser la transformation du patron à l’échelle 1/2. Une autre question pourrait demander de grader la pièce d’un col entre deux tailles, en indiquant clairement les axes et les valeurs de déplacement. Des questions théoriques peuvent porter sur la justification d’une technique de transformation (ex: « Expliquez pourquoi on déplace la pince de poitrine dans l’emmanchure pour créer une découpe bretelle. »).

Chapitre 7 : Moulage et Drapage

Ce chapitre introduit une approche plus sculpturale et intuitive de la création de vêtements. Le moulage (ou drapage) consiste à créer le volume directement sur un mannequin, une technique privilégiée en haute couture et pour les modèles complexes.

A. Rappels Essentiels

La section expose les principes et le matériel du moulage. Elle décrit le mannequin de couture, ses lignes de construction (lignes de poitrine, taille, hanches, milieu devant et dos) qui servent de repères, et la manière de le préparer. La technique de base est expliquée : épingler une toile de tissu sur le mannequin, sculpter les volumes, marquer les lignes de construction et les pinces directement sur la toile avec un crayon ou des bolducs (rubans fins), puis démonter la toile pour la mettre à plat et en extraire le patron. La différence entre le travail dans le droit-fil et le travail dans le biais du tissu est particulièrement soulignée, le biais offrant une souplesse et un tombé uniques.

B. Exercices d’Application

Les exercices sont progressifs pour développer la sensibilité au volume et au tissu. L’élève commencera par mouler un corsage de base simple sur un mannequin, en apprenant à contrôler la tension du tissu et à placer les épingles de manière efficace. Un deuxième exercice portera sur la réalisation d’un bustier drapé, qui exige de créer des plis harmonieux et de les fixer. Un troisième exercice abordera la création d’une jupe en biais, permettant d’expérimenter le tombé fluide et caractéristique de cette technique. Chaque exercice se termine par l’étape cruciale de la mise à plat de la toile moulée et de son interprétation en patron papier.

C. Problèmes de Synthèse

Le problème de synthèse est un projet de création complet. Scénario : pour le festival culturel annuel de Mbandaka, un créateur doit concevoir une robe de soirée spectaculaire inspirée des ondulations du fleuve Congo. Le modèle choisi comporte un drapé asymétrique complexe sur le buste et une jupe fluide. L’élève doit réaliser le patron de cette robe en utilisant exclusivement la technique du moulage. Le travail inclut la préparation d’une fiche de fabrication expliquant les points techniques délicats du montage du drapé, destinée à l’équipe de l’atelier de couture.

D. Items Type Examen

Cette section prépare à une éventuelle épreuve pratique ou théorique sur le moulage. Un item pratique pourrait demander de réaliser, en un temps limité et sur un buste de mannequin, le moulage d’un col drapé simple. Les questions théoriques peuvent prendre la forme de QCM sur les outils du moulage ou de questions ouvertes demandant de comparer les avantages et les inconvénients de la technique de la coupe à plat et de la technique du moulage pour la création d’un modèle de robe de mariée.

Chapitre 8 : Plans de Coupe et Placement

L’optimisation de la matière est un enjeu économique et écologique majeur. Ce chapitre enseigne comment disposer les pièces d’un patron sur le tissu de la manière la plus efficace possible pour minimiser les chutes, tout en respectant les contraintes techniques du tissu.

A. Rappels Essentiels

Cette section détaille les règles fondamentales du placement. La notion de droit-fil est expliquée comme étant la direction des fils de chaîne du tissu, parallèle à la lisière. La règle absolue de respecter l’indication du droit-fil sur chaque pièce du patron est martelée, car elle garantit l’aplomb et le bien-aller du vêtement. Les différentes façons de plier le tissu avant la coupe sont présentées (plié en deux lisière contre lisière, en deux dans la largeur, ou laissé à plat en une seule épaisseur). Des stratégies de placement sont enseignées, comme l’imbrication des pièces (placer les petites pièces dans les espaces laissés par les grandes) et l’alternance des pièces (tête-bêche) pour économiser de la matière. Des cas particuliers sont abordés, comme le placement sur des tissus à motifs (rayures, carreaux, motifs placés) qui exige des raccords parfaits, et sur des tissus à sens, comme le velours, qui doivent être coupés avec toutes les pièces orientées dans la même direction.

B. Exercices d’Application

Les exercices pratiques consistent à réaliser des plans de coupe. À partir d’un patron de chemise et d’une largeur de tissu donnée, l’élève doit dessiner, à échelle réduite, le plan de coupe le plus économique possible. Un autre exercice porte sur le placement d’un patron de pantalon à rayures, en indiquant précisément comment aligner les pièces pour garantir la continuité visuelle des rayures sur les coutures de côté et d’entrejambe. Un troisième exercice demande de calculer et de comparer la consommation de tissu pour un même vêtement coupé dans un tissu uni et dans un tissu à grands motifs nécessitant des raccords.

C. Problèmes de Synthèse

La mise en situation de ce chapitre est directement liée à la production. Scénario : un atelier de confection à Boma, qui produit des séries de pantalons de travail, cherche à réduire ses coûts de matière première de 5%. L’élève, en tant que responsable de la salle de coupe, doit analyser le plan de coupe actuellement utilisé et proposer un nouveau plan de placement (matelassage) optimisé. La proposition doit être chiffrée, démontrant l’économie de tissu réalisée par pantalon et sur une production totale de 1000 unités. Le scénario peut être complexifié par l’introduction de plusieurs tailles à couper simultanément (placement d’amalgame).

D. Items Type Examen

Les items de cette section évaluent la compétence en rationalisation de la coupe. Un exercice type fournit les pièces d’un patron à l’échelle et un rectangle représentant une laize de tissu. L’élève doit dessiner le placement optimal des pièces. Des questions théoriques sous forme de QCM testent la connaissance des règles (ex: « Pour un tissu en velours, les pièces doivent être placées… a) tête-bêche, b) toutes dans le même sens, c) indifféremment »). D’autres questions demandent d’expliquer par un schéma comment réaliser le raccord des carreaux au niveau d’une poche plaquée sur le devant d’une chemise.

PARTIE III : TECHNIQUES DE MONTAGE ET FINITION

Cette troisième partie concrétise le projet. Elle transforme les pièces de tissu coupées en un vêtement fini. La maîtrise des techniques d’assemblage, la précision des gestes et le soin apporté aux finitions sont les garants de la qualité et de la valeur du produit final.

Chapitre 9 : Couture Artisanale et Techniques Manuelles

Ce chapitre valorise le savoir-faire manuel, essentiel en haute couture, pour les retouches et pour les finitions qui ne peuvent être réalisées à la machine. La couture à la main est une marque de qualité et de maîtrise technique.

A. Rappels Essentiels

Cette section présente un catalogue détaillé des points de couture à la main et de leurs applications. Le point de bâti, le point avant, le point arrière (pour sa solidité), le point de côté, le point glissé (pour les coutures invisibles) et le point de surjet manuel sont expliqués et illustrés. Des techniques spécifiques sont détaillées, comme la réalisation de boutonnières brodées à la main, un signe de confection de luxe, et la pose de fermetures à agrafes. Un accent est mis sur les finitions intérieures de haute couture, comme la fixation manuelle des doublures et des parementures pour un résultat souple et impeccable.

B. Exercices d’Application

Les exercices visent à développer la régularité et la précision du travail à la main. L’élève s’entraînera à réaliser des échantillons de chaque point de base, en cherchant à obtenir une régularité parfaite de la longueur et de l’espacement des points. Un exercice spécifique consistera à réaliser une boutonnière main sur un échantillon de tissu de laine. Un autre portera sur la pose d’une doublure flottante sur un bas de jupe, entièrement fixée à la main par un point d’ourlet invisible.

C. Problèmes de Synthèse

Le problème de synthèse est un projet de confection où la main est centrale. Scénario : un tailleur de Kolwezi est commissionné pour réaliser une veste de cérémonie pour homme en tissu délicat (type brocart). Pour éviter de marquer le tissu et pour obtenir la souplesse requise par le client, la plupart des finitions doivent être manuelles. L’élève doit établir la gamme de montage de la veste en identifiant toutes les étapes qui seront réalisées à la main (bâti du col et des revers, fixation de l’entoilage, pose de la doublure, ourlets des manches et du bas de veste, couture des boutons) et en justifiant le choix de la technique manuelle pour chaque étape.

D. Items Type Examen

Cette section teste la connaissance des techniques manuelles. Des questions peuvent demander d’identifier un type de point à partir d’un schéma ou d’une photo. Un QCM pourrait demander : « Quel point utiliser pour réaliser un ourlet totalement invisible sur un tissu fin ? ». Une question ouverte exigerait de décrire, étape par étape, la procédure pour coudre un bouton à queue sur un manteau épais afin d’assurer sa solidité.

Chapitre 10 : Couture Industrielle et Productivité

Ce chapitre aborde la confection sous l’angle de l’efficacité et de la production en série. Il enseigne les méthodes qui permettent de produire des vêtements en quantité, rapidement et avec une qualité constante, des compétences clés pour travailler dans l’industrie de l’habillement.

A. Rappels Essentiels

La section introduit les concepts de l’organisation du travail en confection industrielle. La notion de « gamme de montage » est centrale : il s’agit de la décomposition de la fabrication d’un vêtement en une séquence logique d’opérations courtes et spécialisées. L’organisation du travail en « paquets » (pièces d’un même vêtement qui circulent ensemble) et l’aménagement des postes de travail pour minimiser les déplacements et les manipulations sont expliqués. Des techniques de montage industriel, comme l’assemblage « en fourreau » ou « à la chaîne », sont détaillées pour leur gain de temps. Les bases du chronométrage des opérations pour évaluer la productivité et équilibrer une chaîne de production sont également abordées.

B. Exercices d’Application

Les exercices permettent de mettre en pratique les méthodes industrielles. Un exercice consiste à rédiger la gamme de montage complète pour la fabrication d’un t-shirt simple, en listant chaque opération dans l’ordre chronologique et en indiquant la machine à utiliser pour chacune (ex: 1. Surjeter épaules -> Surjeteuse ; 2. Monter col -> Recouvreuse ; etc.). Un autre exercice demande d’optimiser une séquence de montage donnée pour réduire le nombre de changements de machine ou de fil. Une application pratique consistera à assembler plusieurs poches plaquées « à la chaîne » pour constater le gain de temps par rapport à un montage unitaire.

C. Problèmes de Synthèse

La mise en situation plonge l’élève au cœur d’un défi de production. Scénario : un atelier de confection de Kinshasa, spécialisé dans les polos, doit honorer une commande urgente de 2000 unités pour une entreprise. L’atelier dispose de 10 postes de travail équipés de piqueuses plates, surjeteuses et d’une boutonnière. L’élève doit organiser la chaîne de production : il doit décomposer le montage du polo en 10 opérations équilibrées en temps, attribuer chaque opération à un poste de travail, et dessiner le flux de circulation des paquets dans l’atelier pour éviter les goulets d’étranglement.

D. Items Type Examen

Cette section prépare aux questions sur les méthodes industrielles. Une question type demande de réorganiser une liste d’opérations de montage dans l’ordre le plus logique et productif. Un QCM peut tester la connaissance du vocabulaire (ex: « Qu’est-ce qu’un ‘poste autonome’ ? »). Une question ouverte pourrait demander d’expliquer les avantages de la spécialisation des tâches dans une ligne de production de pantalons jeans à Lubumbashi.

Chapitre 11 : Assemblages Spécialisés

Ce chapitre se concentre sur les étapes de montage qui sont souvent considérées comme les plus complexes et qui déterminent la réussite technique d’un vêtement : cols, manches, poches, fermetures. La maîtrise de ces assemblages distingue le couturier amateur du professionnel.

A. Rappels Essentiels

Chaque type d’assemblage est traité comme un module technique à part entière. La section détaille, avec des schémas précis, le montage d’un col chemisier avec pied de col, d’un col châle, et d’un col tailleur. Pour les manches, la technique de montage d’une manche montée classique (avec résorption de l’embu) et d’une manche tailleur avec cigarette et épaulette est expliquée. La construction de différentes poches est également couverte : la poche plaquée, la poche paysanne prise dans la couture, et la poche passepoilée, une technique de précision. Enfin, la pose de différents types de fermetures à glissière (standard, invisible, séparable) et la réalisation d’une braguette de pantalon sont détaillées étape par étape.

B. Exercices d’Application

La pratique est essentielle pour maîtriser ces techniques. L’élève devra réaliser sur des échantillons (des « pattes d’étude ») chaque type d’assemblage : un montage de col chemisier, une poche passepoilée simple, et la pose d’une fermeture à glissière invisible. Un exercice spécifique sera consacré à la préparation et au montage d’une tête de manche, en apprenant à répartir correctement l’embu (le surplus de tissu de la tête de manche par rapport à l’emmanchure) pour obtenir un arrondi parfait sans plis ni fronces.

C. Problèmes de Synthèse

Le problème de synthèse est un projet de confection qui intègre plusieurs assemblages complexes. Scénario : la réalisation d’un blazer non doublé pour le climat de la Tshopo. Ce projet exige de l’élève la maîtrise simultanée de plusieurs techniques : le montage d’un col tailleur, la construction de poches passepoilées à rabat, et le montage de manches tailleur deux pièces. L’élève doit produire une gamme de montage détaillée en se concentrant sur ces points techniques, en illustrant par des schémas les étapes les plus délicates.

D. Items Type Examen

Les items de cette section simulent l’épreuve pratique. Un exercice pourrait demander de réaliser, en un temps défini, le montage d’une poche passepoilée sur une pièce de tissu fournie. Les questions théoriques peuvent demander de légender les différentes parties d’un col tailleur ou de décrire la séquence d’opérations pour monter une braguette de pantalon homme, en justifiant l’ordre des étapes pour un résultat professionnel.

Chapitre 12 : Retouches et Transformations

Un vêtement parfaitement ajusté est le but ultime. Ce chapitre aborde les techniques de retouche pour adapter un vêtement standard à une morphologie particulière, ainsi que les transformations créatives pour donner une seconde vie à un vêtement existant (upcycling).

A. Rappels Essentiels

La section systématise le diagnostic et la correction des défauts de bien-aller. Des schémas montrent les défauts les plus courants observés lors d’un essayage (plis horizontaux sous la taille d’un pantalon, plis obliques sur la poitrine d’une robe, bâillement d’une encolure) et expliquent leur cause (ex: manque d’aisance, mauvaise inclinaison d’épaule). Pour chaque problème, la technique de retouche appropriée est détaillée : comment reprendre une couture, ajuster une pince, ou modifier la hauteur d’une emmanchure. La deuxième partie de la section présente des techniques de transformation créative, comme transformer un jean en jupe ou customiser une veste avec des empiècements.

B. Exercices d’Application

Les exercices sont basés sur des cas pratiques. À partir de photos ou de descriptions de problèmes d’ajustement, l’élève doit poser un diagnostic et proposer une solution de retouche détaillée. Par exemple : « Une cliente se plaint que les épaules de sa veste sont trop larges. Décrivez la procédure pour les ajuster. » Un exercice pratique consistera à transformer une chemise d’homme trop grande en une blouse féminine cintrée, impliquant des retouches sur les côtés, la création de pinces et l’ajustement de la longueur des manches.

C. Problèmes de Synthèse

La mise en situation professionnelle de ce chapitre est l’organisation d’un service de retouche. Scénario : un magasin de prêt-à-porter à Bandundu-Ville souhaite offrir un service de retouches de base à ses clients. L’élève doit concevoir ce service. Le travail inclut la création d’une fiche de retouches standardisée pour noter les ajustements à faire lors de l’essayage avec le client, l’établissement d’une grille tarifaire pour les retouches les plus courantes (ourlets de pantalon, cintrage de robe, ajustement de taille de jupe), et la rédaction d’un argumentaire pour expliquer au client la valeur ajoutée d’un vêtement parfaitement ajusté.

D. Items Type Examen

Cette section prépare aux questions sur la retouche. Un item type présente une photo d’un vêtement mal ajusté et demande à l’élève d’identifier le problème et de décrire la méthode de correction. Un QCM pourrait tester la connaissance des techniques (ex: « Pour raccourcir une manche de chemise avec poignet, il faut… a) couper le bas de la manche, b) démonter le poignet, le déplacer et couper l’excédent, c) faire un ourlet »).

PARTIE IV : DESSIN DE MODE ET CULTURE PROFESSIONNELLE

Cette quatrième partie élargit le champ des compétences au-delà de la pure technique de confection. Elle couvre l’expression visuelle des idées, la connaissance de l’histoire de la mode et les bases de la gestion d’entreprise, formant ainsi des professionnels complets, capables de créer, de contextualiser et de gérer leur activité.

Chapitre 13 : Dessin Technique et Représentation

Ce chapitre enseigne le langage universel des ateliers de confection : le dessin technique. Il s’agit de représenter un vêtement de manière précise et codifiée pour qu’il puisse être compris et fabriqué par n’importe quel technicien, n’importe où.

A. Rappels Essentiels

La section établit les conventions du dessin de mode technique. Elle présente le dessin à plat (sans figurine), qui représente le vêtement comme s’il était posé sur une table, avec une vue de face et une vue de dos. Les règles de représentation sont détaillées : types de lignes (ligne de contour, surpiqûres, plis), symboles normalisés (boutons, fermetures à glissière, fronces) et l’importance de la proportion. La structure d’une fiche technique complète est également expliquée : elle doit inclure le dessin à plat, un descriptif textuel du modèle, la liste des matières et fournitures, et un tableau de mesures du vêtement fini.

B. Exercices d’Application

Les exercices consistent à traduire une idée ou un vêtement existant en dessin technique. Un premier exercice demande de réaliser le dessin à plat, de face et de dos, d’une chemise classique, en représentant précisément le col, la patte de boutonnage, les poignets et l’empiècement dos. Un autre exercice consiste à compléter une fiche technique à partir d’une photo de robe, en réalisant le dessin à plat et en décrivant toutes ses caractéristiques (type de manches, d’encolure, longueur, détails de finition).

C. Problèmes de Synthèse

Le problème de synthèse est la création d’un dossier technique pour la production. Scénario : un styliste basé à l’étranger souhaite faire produire une petite collection de trois pièces (jupe, blouse, pantalon) dans un atelier à Lubumbashi. La communication se faisant à distance, le dossier technique doit être d’une clarté absolue. L’élève doit créer les trois fiches techniques complètes, avec des dessins à plat impeccables et des annotations précises en français et éventuellement en anglais (terminologie technique) pour éviter toute erreur d’interprétation par l’atelier.

D. Items Type Examen

Les items de cette section évaluent la capacité à communiquer techniquement par le dessin. Un exercice type fournit la photo d’un vêtement complexe et demande de réaliser son dessin technique à plat (vue de face uniquement). Une question théorique pourrait demander de légender les différentes parties d’une fiche technique ou de dessiner les symboles normalisés pour une surpiqûre double et un pli creux.

Chapitre 14 : Stylisme et Créativité

Ce chapitre explore le processus créatif en amont de la confection. Il donne des outils pour trouver l’inspiration, développer un univers personnel, construire une collection cohérente et la communiquer visuellement.

A. Rappels Essentiels

La section décompose le processus de création stylistique. Elle explique comment mener une recherche d’inspiration et la matérialiser sous forme de « planche de tendances » (moodboard), un collage d’images, de couleurs et de matières qui définit l’ambiance d’une collection. Les fondamentaux de la théorie des couleurs (cercle chromatique, harmonies) et leur application à la mode sont abordés. Les techniques de base du dessin de figurine de mode sont présentées, en se concentrant sur la stylisation des proportions du corps humain pour mettre en valeur le vêtement. La notion de « plan de collection », qui structure une collection en familles de produits (hauts, bas, robes, etc.) et assure sa cohérence commerciale, est également introduite.

B. Exercices d’Application

Les exercices sont conçus pour stimuler la créativité et la formaliser. Un premier exercice demande de créer une planche de tendances sur un thème imposé, par exemple « L’élégance des femmes Sapeuses de Brazzaville ». Un autre exercice consiste à développer une mini-collection de 5 tenues à partir de cette planche de tendances, en réalisant les croquis de mode sur des figurines. Un troisième exercice porte sur la création d’une gamme de couleurs pour une collection de vêtements pour enfants à vendre sur le marché de Kananga.

C. Problèmes de Synthèse

Le problème de synthèse est un projet de création complet. Scénario : en vue d’un concours pour jeunes créateurs congolais, l’élève doit concevoir une collection capsule de 8 pièces pour femme. Le thème est « Modernité et tradition Nande ». L’élève doit produire un dossier de stylisme complet incluant : la planche de tendances, le plan de collection détaillé, les croquis en couleur des 8 silhouettes, et une note d’intention expliquant sa démarche créative et comment il a réinterprété les éléments de la culture Nande de manière contemporaine.

D. Items Type Examen

Cette section prépare aux épreuves de créativité. Un item type pourrait donner un thème (ex: « La flore du parc de la Garamba ») et demander de dessiner une silhouette de mode originale inspirée de ce thème. Une question théorique pourrait demander de définir ce qu’est un plan de collection ou d’expliquer l’importance d’une planche de tendances dans le processus de création.

Chapitre 15 : Histoire du Costume et Mode Africaine

Ce chapitre offre une perspective culturelle et historique, essentielle pour comprendre les formes vestimentaires contemporaines. Il retrace les grandes évolutions du costume en Occident et met en lumière la richesse et la diversité des traditions vestimentaires en RDC et en Afrique.

A. Rappels Essentiels

La section propose une frise chronologique synthétique de l’histoire du costume occidental, en mettant en évidence les silhouettes et les pièces emblématiques de chaque grande période (Antiquité, Moyen Âge, Renaissance, XVIIe, XVIIIe, XIXe et XXe siècles). Parallèlement, un panorama des traditions textiles et vestimentaires de la RDC est présenté, en explorant la signification sociale et symbolique des tenues de différentes cultures (ex: les coiffes des Luba, les tissus en raphia des Kuba, le « liputa » kinois). L’émergence d’une mode africaine contemporaine et l’influence des créateurs du continent sur la scène internationale sont également abordées.

B. Exercices d’Application

Les exercices visent à développer la culture de la mode. Un exercice consiste à analyser une tenue traditionnelle congolaise (à partir d’une photo), à en décrire les composantes et à rechercher sa signification symbolique. Un autre exercice demande de comparer la silhouette féminine de l’époque victorienne (avec corset et crinoline) avec celle des années 1920 (la « garçonne »), en expliquant les changements sociaux que ces évolutions vestimentaires reflètent.

C. Problèmes de Synthèse

Le problème de synthèse est un projet de recherche et de création. Scénario : un musée de Kinshasa prépare une exposition sur l’évolution de la mode congolaise depuis l’indépendance. L’élève est chargé de créer un panneau d’exposition sur la mode des années 1970, l’époque de « l’authenticité ». Le travail consiste à faire des recherches sur les styles, les tissus et les icônes de mode de cette période, à rédiger un texte de présentation synthétique et à dessiner deux silhouettes (une masculine, une féminine) représentatives de cette décennie.

D. Items Type Examen

Les items de cette section évaluent la culture générale en mode. Des questions à réponse courte peuvent demander de citer un créateur de mode africain influent ou de dater une silhouette à partir d’un dessin. Un QCM pourrait porter sur l’identification d’une pièce de vêtement historique (ex: « Comment appelle-t-on le sous-vêtement rigide qui façonnait la taille des femmes au XIXe siècle ? »).

Chapitre 16 : Gestion d’Entreprise et Entrepreneuriat

Ce chapitre donne les outils de base pour transformer un savoir-faire technique en une activité économique viable. Il aborde les principes de la création et de la gestion d’un petit atelier de couture ou d’une marque de mode.

A. Rappels Essentiels

La section présente les étapes clés de la création d’une micro-entreprise dans le secteur de la couture en RDC. Elle explique comment définir un concept et un positionnement commercial (ex: sur-mesure, prêt-à-porter, vêtements pour enfants). Les bases de l’élaboration d’un business plan simplifié sont exposées : analyse du marché local, définition de l’offre, stratégie de prix et de communication. Les aspects pratiques de la gestion quotidienne sont également couverts : gestion des stocks de tissus et de fournitures, suivi des commandes clients, calculs de rentabilité et obligations administratives de base.

B. Exercices d’Application

Les exercices sont des simulations de gestion. Un exercice demande de rédiger le « pitch » de présentation d’un projet de création d’atelier de couture à Bukavu, en définissant la cible de clientèle et l’offre de services. Un autre exercice consiste à créer un outil simple (sur papier ou tableur) pour suivre les entrées et les sorties du stock de tissus. Un troisième exercice demande de calculer le seuil de rentabilité mensuel pour un petit atelier (le chiffre d’affaires minimum à réaliser pour couvrir toutes les charges).

C. Problèmes de Synthèse

Le problème de synthèse est un projet entrepreneurial complet. Scénario : deux jeunes diplômés en coupe et couture décident de s’associer pour créer une marque de vêtements pour enfants à Likasi, en utilisant des tissus locaux et en employant des femmes en réinsertion professionnelle. L’élève doit rédiger le business plan de leur projet. Le document doit inclure une présentation du concept, une analyse de la concurrence locale, une description de la première collection, un plan de communication pour se faire connaître et un budget prévisionnel pour la première année d’activité.

D. Items Type Examen

Cette section prépare aux questions de gestion. Une question ouverte pourrait demander de lister les principales charges (fixes et variables) d’un atelier de couture. Un QCM peut tester la connaissance du vocabulaire commercial (ex: « Le ‘seuil de rentabilité’ est le moment où… »). Un petit cas pratique pourrait demander de calculer le prix de vente d’un produit en appliquant une marge bénéficiaire donnée sur son coût de revient.

PARTIE V : SITUATIONS D’INTÉGRATION COMPLEXES

Cette partie constitue l’aboutissement de la formation. Elle propose des projets transversaux qui exigent de mobiliser et de combiner des compétences issues de toutes les disciplines étudiées précédemment (technologie, modélisme, montage, stylisme, gestion). Ces mises en situation professionnelles sont le reflet fidèle de la complexité du métier.

Chapitre 17 : Projets Transversaux

Chaque projet est un cas d’étude complet, simulant une commande réelle d’un client ou un projet de création de A à Z.

Projet A : Dossier technique complet robe cocktail culture Luba

Ce projet consiste à concevoir et à documenter une robe de cocktail moderne, mais dont l’inspiration stylistique est clairement issue des arts et des traditions Luba du Kasaï. L’élève doit mener une recherche iconographique, proposer un croquis de style, réaliser le patronage complet de la robe (impliquant potentiellement des transformations complexes pour interpréter un motif ou un volume traditionnel), créer la fiche technique détaillée pour la fabrication, et calculer un devis pour une production en pièce unique sur-mesure.

Projet B : Ligne vêtements enfants marché de Kananga

Ce projet place l’élève dans la peau d’un entrepreneur lançant une mini-collection. Il s’agit de concevoir une ligne de trois pièces coordonnées (ex: robe, barboteuse, chemise) pour les enfants de 2 à 6 ans, destinée au marché de Kananga. Le travail inclut la création d’un thème pour la collection, le choix de tissus adaptés, légers et faciles à entretenir (cotonnades locales), la réalisation des patrons de base et de leurs transformations, la gradation de chaque modèle en trois tailles, et l’établissement d’une grille de prix pour les détaillants.

Projet C : Uniformes hôtel premium à Kinshasa

Ce projet simule une réponse à un appel d’offres. Un nouvel hôtel de luxe à Kinshasa a besoin d’uniformes pour son personnel de réception (homme et femme). L’élève doit proposer un design qui soit à la fois élégant, fonctionnel et représentatif de l’image de l’hôtel. Le dossier à rendre comprend les dessins des tenues, le choix justifié des tissus (pour leur tenue, leur confort et leur facilité d’entretien intensif), la réalisation des patrons d’une veste cintrée pour femme et d’un gilet pour homme, et un devis détaillé pour la production d’une première série de 20 uniformes.

Chapitre 18 : Défis Professionnels Intégrés

Ces projets ajoutent une dimension sociale, éthique ou innovante aux compétences techniques, préparant les élèves à être des acteurs engagés et créatifs dans leur domaine.

Défi A : Atelier de formation jeunes déplacés Goma

Ce défi est un projet à vocation sociale. L’élève doit concevoir le programme et le premier exercice d’un atelier de formation en couture destiné à des jeunes déplacés internes dans la région de Goma. Le projet doit être simple, réalisable avec des moyens limités (machines à coudre mécaniques) et aboutir à un produit utile et commercialisable localement (ex: un sac à provisions robuste). L’élève doit rédiger la fiche technique du produit, la gamme de montage simplifiée et un argumentaire expliquant l’impact positif du projet.

Défi B : Collection capsule tissus recyclés

Ce défi est axé sur le développement durable et l’upcycling. À partir d’un lot de vêtements de seconde main (ex: chemises d’homme, jeans), l’élève doit concevoir une collection capsule de trois pièces uniques et désirables. Le travail exige une grande créativité dans la déconstruction des vêtements existants et la réutilisation de la matière. L’élève doit documenter son processus créatif avec des photos avant/après et réaliser le patronage des nouvelles pièces en tenant compte des contraintes de la matière première disponible.

Défi C : Partenariat ONG développement rural

Ce projet simule une collaboration. Une ONG travaillant avec des groupements de femmes tisserandes dans la province du Kongo-Central souhaite valoriser leur production. L’élève, en tant que designer, doit concevoir un modèle de sac ou d’accessoire de mode contemporain qui intègre les tissus artisanaux produits par ces femmes. L’objectif est de créer un produit commercialisable sur les marchés urbains de Kinshasa et Matadi. Le dossier doit inclure le design du produit, un prototype, et une fiche de montage simple pour que les femmes puissent être formées à sa fabrication.

PARTIE VI : ÉPREUVES BLANCHES COMPLÈTES

Cette dernière partie est une immersion totale dans les conditions de l’examen d’État. Elle propose des sujets complets, calibrés en termes de contenu, de difficulté et de temps, pour permettre à l’élève de s’auto-évaluer et de gérer son stress avant le jour J.

Simulation Examen d’État N°1

Cette première simulation est un sujet complet, structuré exactement comme l’épreuve officielle.

Pratique professionnelle : Réalisation veste tailleur femme

L’épreuve pratique, à réaliser sur plusieurs jours, consiste à confectionner une veste tailleur femme, non doublée, à partir d’un patron et d’un tissu fournis. Le barème de notation est détaillé et porte sur la précision de la coupe, la qualité du montage du col tailleur et des poches passepoilées, la propreté des finitions intérieures et le respect des délais.

Épreuve théorique : Technologie et organisation

L’épreuve écrite, d’une durée de 3 heures, comporte des questions sur la technologie des textiles (identification de fibres), la technologie du matériel (diagnostic de pannes sur une piqueuse plate) et l’organisation du travail (rédaction d’une gamme de montage pour un pantalon simple).

Simulation Examen d’État N°2

Cette seconde simulation propose un sujet différent mais de difficulté équivalente, pour varier l’entraînement.

Pratique professionnelle : Ensemble traditionnel moderne

L’épreuve pratique consiste à créer un ensemble deux pièces (haut et jupe ou pantalon) qui réinterprète une tenue traditionnelle congolaise de manière moderne. L’élève dispose d’un choix de tissus wax et unis. L’évaluation porte autant sur la créativité de la transformation que sur la qualité technique de la réalisation.

Épreuve théorique : Calculs et gestion d’atelier

L’épreuve écrite est axée sur les aspects économiques. Elle comprend des problèmes de calcul de métrage pour une petite série, l’établissement d’un devis complet pour une commande sur-mesure et des questions sur les principes de base de la gestion d’un atelier de couture.

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