Maîtrisez les concepts fondamentaux de la Mathématique Financière 3ème CG avec le manuel dédié à la rentrée scolaire 2025, strictement conforme au programme EPST pour la filière Commerciale et Gestion en RDC. Ce support pédagogique accompagne les élèves dans l’acquisition des techniques essentielles pour le calcul financier et la gestion des opérations commerciales, tout en intégrant les exigences éducatives locales.

PRÉLIMINAIRES

Finalité du Cours de Mathématiques Financières

Ce cours a pour but de doter l’élève des outils de calcul et de raisonnement indispensables à la compréhension des opérations commerciales et financières. Il ne s’agit pas d’une étude mathématique abstraite, mais de l’application de concepts arithmétiques à des situations concrètes de gestion. La finalité est de former un technicien capable de quantifier les phénomènes financiers, de prendre des décisions chiffrées et de fournir une base de calcul rigoureuse pour les enregistrements comptables.

Objectifs d’Apprentissage

Au terme de cette année, l’élève devra maîtriser les calculs de base (pourcentages, partages proportionnels) et les appliquer aux concepts fondamentaux de l’intérêt simple et de l’escompte commercial. Il sera capable de calculer le revenu d’un capital placé, le coût d’un crédit à court terme, la valeur actuelle d’un effet de commerce et de répartir un bénéfice selon des règles prédéfinies.

Approche Pédagogique

La méthode d’enseignement doit être résolument pratique et déductive. Chaque formule ou concept doit être introduit à partir d’une problématique concrète issue du monde de l’entreprise. L’enseignant s’appuiera sur des exemples tirés de l’environnement économique congolais, comme le calcul du coût d’un microcrédit pour une commerçante du marché de la Liberté à Masina, ou la négociation d’un escompte sur une traite auprès d’une banque de Bukavu. L’usage de la calculatrice est encouragé, l’accent étant mis sur le raisonnement et l’interprétation des résultats plutôt que sur la virtuosité du calcul mental.

 

 

Partie 1 : OUTILS MATHÉMATIQUES FONDAMENTAUX POUR LA GESTION

Cette partie initiale vise à consolider et à contextualiser les compétences mathématiques de base qui sont le soubassement de tous les calculs financiers. Elle s’assure que l’élève dispose d’une maîtrise parfaite des opérations arithmétiques essentielles et des raisonnements proportionnels avant d’aborder les concepts financiers plus complexes.

Chapitre 1 : Maîtrise des Calculs Commerciaux de Base 🧮

Ce chapitre a pour objectif de rendre l’élève rapide et efficace dans l’exécution des opérations arithmétiques courantes et dans l’application des pourcentages, une compétence transversale dans tous les domaines de la gestion.

1.1. Procédés de Calcul Rapide

Cette section vise à optimiser la maîtrise des quatre opérations fondamentales (addition, soustraction, multiplication, division). Des techniques et astuces de calcul sont explorées pour améliorer la vitesse et la précision, compétences utiles lors du traitement de longues listes de données ou de factures.

1.2. Les Pourcentages

Le concept de pourcentage est étudié de manière approfondie. L’élève apprend à l’appliquer dans divers contextes commerciaux : calculer une réduction de prix, déterminer une majoration, ou évaluer des variations de quantités (poids, volume).

Chapitre 2 : Raisonnements Proportionnels et Partages ⚖️

Ce chapitre est crucial car il structure la logique de répartition et de comparaison, omniprésente en gestion. La maîtrise de la proportionnalité est essentielle pour la répartition des charges, des produits ou des capitaux.

2.1. La Règle de Trois et les Proportions

La règle de trois (simple et composée) est présentée comme un outil universel pour résoudre les problèmes de proportionnalité. L’élève s’exerce à déterminer une quatrième proportionnelle à partir de grandeurs directement ou inversement proportionnelles. Les notions de rapports et de proportions sont formellement établies.

2.2. Les Partages Proportionnels

Cette section applique la logique des proportions à la répartition de grandeurs (bénéfices, pertes, frais) entre plusieurs entités. L’élève apprend à effectuer des partages directement ou inversement proportionnels à des nombres donnés, une compétence directement applicable à la répartition des résultats dans une société.

 

 

Partie 2 : L’INTÉRÊT SIMPLE ET SES APPLICATIONS COMMERCIALES

Le cœur de ce cours est l’étude de l’intérêt simple, qui est la rémunération du capital prêté ou le coût de l’argent emprunté sur une courte période. Cette partie déconstruit le mécanisme de l’intérêt, explore ses différentes méthodes de calcul et ses applications concrètes.

Chapitre 3 : Théorie Générale de l’Intérêt Simple 📈

Ce chapitre pose les fondations conceptuelles de l’intérêt. Il s’agit de comprendre la nature de l’intérêt et les grandeurs qui le déterminent, pour ensuite pouvoir le manipuler dans des situations variées.

3.1. Définition et Grandeurs Fondamentales

L’intérêt simple est défini comme le loyer de l’argent, calculé sur un capital initial constant. Les quatre grandeurs interdépendantes sont présentées : le Capital (C), le Taux (t), le Temps (n) et l’Intérêt (I). La formule générale (I = Ctn) est établie par le raisonnement.

3.2. Méthodes de Calcul de l’Intérêt

Différentes approches pour le calcul de l’intérêt sont explorées. Au-delà de la méthode simple, des méthodes commerciales plus rapides sont enseignées, comme la méthode des nombres et des diviseurs fixes ou la méthode des parties aliquotes, qui facilitent le traitement de séries d’opérations.

3.3. Intérêt Commercial et Intérêt Civil

La distinction entre l’intérêt commercial (basé sur une année de 360 jours) et l’intérêt civil (basé sur une année de 365 ou 366 jours) est expliquée. L’élève apprend à identifier le contexte d’application de chaque méthode et à effectuer les calculs correspondants.

 

 

Partie 3 : L’ESCOMPTE COMMERCIAL COMME OUTIL DE FINANCEMENT

Cette partie aborde l’escompte comme une application spécifique de l’intérêt simple. L’escompte est présenté comme une technique de mobilisation de créances qui permet à une entreprise de recevoir le montant d’un effet de commerce avant son échéance, moyennant une retenue.

Chapitre 4 : Mécanismes de l’Escompte 📉

Ce chapitre se concentre sur la logique de l’escompte, qui est un intérêt calculé sur la valeur nominale de l’effet et retenu d’avance par la banque.

4.1. Définition et Concepts Clés

L’escompte est défini comme le prix du service de financement à court terme rendu par le banquier. Les concepts clés sont introduits : la valeur nominale, l’échéance, la valeur actuelle. La distinction est faite entre l’escompte commercial (« en dehors ») et l’escompte rationnel (« en dedans »), qui est calculé sur la valeur réellement avancée.

4.2. Le Calcul de l’Escompte et de la Valeur Actuelle

L’élève apprend à calculer le montant de l’escompte commercial en utilisant les mêmes méthodes que pour l’intérêt simple. Il en déduit ensuite la valeur actuelle, c’est-à-dire la somme effectivement reçue par l’entreprise, en soustrayant l’escompte de la valeur nominale.

4.3. Le Bordereau d’Escompte et l’Agio

Cette section aborde la pratique bancaire. Le bordereau d’escompte est présenté comme le document récapitulatif soumis à la banque lors de la remise de plusieurs effets à l’escompte. La notion d’agio est introduite comme le coût total de l’opération, incluant l’escompte lui-même ainsi que diverses commissions et frais bancaires.

 

 

Partie 4 : APPLICATIONS SPÉCIFIQUES AUX OPÉRATIONS COMMERCIALES

Cette dernière partie regroupe des applications mathématiques directes à des situations de gestion qui ne relèvent ni de l’intérêt, ni de l’escompte, mais qui sont fondamentales dans le cursus commercial.

Chapitre 5 : La Répartition des Résultats dans les Sociétés 🤝

Ce chapitre fait le lien direct avec la comptabilité des sociétés. Il s’agit d’appliquer les règles de partage proportionnel à la répartition des bénéfices d’une entreprise entre ses associés.

5.1. Le Principe de la Règle de Société

La règle de société est présentée comme l’ensemble des conventions qui régissent la répartition des résultats. L’élève apprend à résoudre des cas de partage en tenant compte de plusieurs paramètres : des mises de capitaux égales ou inégales, et des durées d’apport égales ou inégales. Cette compétence est cruciale pour comprendre la rémunération du capital dans les sociétés de personnes, comme une SARL de transport à Kananga.

Chapitre 6 : La Conversion des Monnaies 💱

Dans un contexte de commerce international ou simplement de transactions locales impliquant des devises, la maîtrise de la conversion monétaire est indispensable.

6.1. Notions de Change et de Conversion

Les concepts de monnaie, de change, de conversion et de cotes de change (cours d’achat, cours de vente) sont définis. L’élève apprend à interpréter les cours de change publiés.

6.2. Techniques de Conversion

L’élève s’exerce à convertir des sommes d’une monnaie à une autre, en appliquant le cours approprié. Des cas pratiques sont traités, simulant les opérations d’un importateur de pièces détachées de Likasi qui doit payer un fournisseur en devise étrangère.

ANNEXES

Ancrage dans la Réalité Économique

Pour que ce cours prenne tout son sens, l’enseignant doit constamment le relier à l’actualité économique. Utiliser les taux d’intérêt réels affichés par les banques commerciales et les institutions de microfinance, ou les taux de change publiés par la Banque Centrale du Congo, rend les exercices plus concrets. Des simulations de négociation de crédit ou de remise à l’escompte peuvent être organisées.

Interdisciplinarité avec la Comptabilité

Les mathématiques financières ne sont pas une fin en soi, mais un outil pour la comptabilité et la gestion. L’enseignant doit systématiquement montrer comment les calculs effectués (intérêts, escomptes, amortissements futurs) trouvent leur traduction dans les écritures comptables. Cette approche intégrée renforce la cohérence de la formation de l’élève et démontre l’utilité pratique des concepts mathématiques.

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